dimanche 14 décembre 2025

    Les Chroniques de Yelgor : L'Homme d'Acier ! (by ExpExp) & OMB N°4

    Nous voici en décembre et avec lui le spectre de la fin d’année et les bilans douloureux, mais ce n’est pas pour cela que je vous abandonne ! J’ai encore quelques munitions dans ma musette, même si je l’avoue l’année s’avéra très éprouvante, mais nous traiterons de cela dans les éphémérides.

    En attendant ma dissertation sur la construction du monde de Yelgor, ce que je n’ai pas le loisir d’accomplir pour le moment étant donné que mon boulot alimentaire est entré dans une phase dite de « stupide frénésie pré-Noël », je vous présente une nouvelle illustration d’ExpExp, un de mes plus vieux complices. Étant donné son style très particulier, je lui confie les chapitres qui s’accordent le plus à son tempérament. Il décline souvent un même thème graphique selon plusieurs configurations, et je vous les partage toutes, parce que, hey ! C’est Nowel, putain !

     



     

    Dans ce chapitre, j’entérine de manière définitive que mes Chroniques de Yelgor quitte les terres de la fantasy pure pour un mélange bâtard qui mêle plusieurs genres, dont la Science-Fiction avec la présence de cet antagoniste qui renvoie à un certain super-héros dont j’avais trééééés envie de me moquer !

    Ce qui m’amène à une autre considération : en cette période où on s’embrasse en proférant plein de promesses qu’on ne tiendra jamais, sachez que j’ai été publié dans un fanzine dirigé par le même ExpExp qui mène un équipage d’artistes aussi cinglés que moi-même : OMB n° 4 ! Vous pourrez ainsi suivre un de mes rares BDs autour du personnage d’Ethel Arkady dans sa version années 20 et des merveilles par milliers vous attendent ! Sous le sapin, ce sera trop la classe !

     

    dimanche 9 novembre 2025

    Dessin du Dimanche : Un Mariage bien Tempéré (03) :Shangir Althea et Bardolphe de Savigniac

    Ouvrons le mois de novembre avec la suite et la fin de mon triptyque d’illustrations pour le scénario de jeu de rôle « Un Mariage bien Tempéré ». J’espère cette image retranscrit l'énergie d'une des parties mémorables que j'ai menées. Je me suis bien amusé à représenter cet affrontement qui est resté gravé dans mes souvenirs. 

    En parlant des Chroniques de Yelgor, j’ai achevé le deuxième volume après un bon moment à l’écrire. Je pense qu’il me manque l’une ou l’autre illustration et quelques relectures, mais peut-être que j’arriverai à le proposer en sortie courant 2026-2027. Les illustrations ralentissent bien sûr le processus, mais ce récit perdrait de sa spécificité si je les supprimais ! En cours de rédaction, je me suis rendu compte avec horreur que mon envie de décloisonner cet univers en gestation m’a amené à multiplier autant les personnages que les décors divers et variés, et avec cela un brûlant désir de les explorer. Du coup, le second roman a dépassé mes prévisions et me voilà avec entre les mains une presque trilogie bientôt achevée. Cela ne clôturera même pas les aventures d’Allytah et de ses comparses, puisque je ne suis toujours pas arrivé au bout du premier arc, mais je m’amuse comme un petit fou avec le monde de Yelgor. Cette aventure, entamée dans le cadre d'un pari de rédaction rapide s’est transformé malgré moi en une véritable mine d’or.

    La comparaison avec un filon aurifère n’est pas dénuée de justesses, j’ai établi la mystique des prêtresses d’Ejulie en deux jours de fièvre. Cet Ordre principalement féminin (mais pas que…) arpentait déjà çà et là les terres de Yelgor, mais jusqu’à maintenant, à part le fait qu’il comportait en son sein de redoutables guerrières, j’ignorais beaucoup de choses à leur propos. Il s’est concrétisé devant mes yeux en moins d’une semaine, et j’ai été pris d’une fièvre créatrice assez épuisante. C’était comme si l’une d’elles m’avait narré tous ses secrets avant de décéder. J’ai compris, leur fonctionnement, me retrouvant en possession d’une des premières religions immanente et matérialiste de la fantasy. Enfin, je crois… 

    Allytah a autrefois tué l’une d’entre elles, usurpant sa place dans le quatuor, mais des circonstances de tout cela, je ne savais rien. C’est désormais réglé, mais à côté de cela, un nouvel embranchement d’histoires concernant ces prêtresses, que j’ai renommées « Les Errantes », est apparu. Elles m’ont fasciné et j’ai la sensation d’être tombé dans le terrier du lapin blanc en les découvrant. Je sais déjà que pour deux de ces histoires j’ai assez de matière pour deux romans de taille modeste. J’ai commencé en urgence la rédaction de l’un d’eux en même temps que de la suite des Chroniques tant celui-ci me brûlait les doigts, ce qui met un peu à genoux mes articulations !

    Je reviendrai sur Les Errantes et leur conception afin de discourir sur ma manière de penser la « création de monde » (ou Worldbuilding, mais je n’aime pas ce mot), un de ces domaines des littératures de l’imaginaire qui me paraît souvent assez mal compris et source de beaucoup trop d’épuisements artistiques ! Errantes qui forment d’ailleurs un groupe idéal pour le jeu de rôle, puisque chacune d’entre elles possède une spécialisation bien particulière... Et je lancerai une campagne les concernant, malgré le fait que je sois bien en peine pour trouver un système qui convienne à ce concept très particulier…

    Sur ce, je retourne en leur compagnie sur la route sans fin !


     

    jeudi 16 octobre 2025

    Les Chroniques de Yelgor : Allytah & Eldridge

    Malgré les calamités qui s’abattent sur mes épaules comme la misère sur le bas peuple, je ne renoncerai jamais à l’art ! Heureusement, certain jour, de bonnes nouvelles tombent, quoique l’impact de celles-ci s’avère d’une importance toute relative pour le commun des mortels, mais pour votre serviteur, elles revêtent la forme d’un émerveillement qui l’extirpe de la boue d’un labeur de plus en plus frustrant et vide de sens. Ainsi cette nouvelle illustration vous emmènera tout comme moi dans le Royaume de Yelgor pour la suite des aventures d’Allytah et de ses amies ! 

    C’est l’artiste Huba, qui a officié sur le Dîner en Ville, qui s’est chargée de sa composition, et j’en suis très content ! Il reviendra pour d’autres histoires, étant donné que cette collaboration s’annonce fructueuse. Il s’est bien emparé du personnage pour cette image glaciale dans laquelle notre Noctule explose dans une colère homérique contre le chevalier Eldridge qui n’en demandait pas tant. J’apprécie sa reprise, d’autant qu’Allytah s’est déjà bien cristallisée : il a donc dû trouver l’équilibre entre sa propre vision et l’esprit du personnage, ce qui demeure un exercice mental loin d’être évident en plus d’une certaine humilité. Malgré cela il a su lui insuffler autant de puissance que de féminité à fleur de peau. 

    J’aime toujours autant me perdre dans cet univers, lequel se détache peu à peu de la fantasy « pure et dure » pour voguer sur le territoire de la science-fantasy apocalyptique et crade, tout en conservant des rogatons de gore. On ne se refait pas ! Une soupe bien épicée et étrange qui me correspond, bien que je vous confesse être bloqué devant un dilemme : le récit principal s’étend sur plus de 600p. au format « livre de poche » et je m’aperçois que je ne suis pas encore arrivé à la moitié du second tome. Là où le premier était sec et sans fioriture, étant donné qu’il a été conçu dans un cadre performatif et que donc mes choix esthétiques ont découlé ces conditions, imposant presque l’emploi d’un huis clos, cette suite se mue en une envie d’exploration tous azimuts, hantée par une multitude de personnages, or, en termes de romans plus tentaculaires que le grand Cthulhu lui-même, j’avoue que je sature un peu.

    Du coup, j’aimerais le couper, mais voilà, où placer la césure ? Les deux temporalités sont liées de façon inextricable (Allytah explique comment elle a perdu son bras dans un duel contre sa sœur pendant son exode hivernal) et je n’ai pas atteint de climax dramatique qui me permet de trancher dans cette abondante matière avec élégance. Ou alors, je sépare les deux histoires, mais cela perturbe l’équilibre des deux récits enchâssés (une autre de mes marottes), puisque le premier (le présent) est narré de manière omnisciente tandis que le second est raconté par Allytah elle-même. Le fait que ce soit la conteuse de ses aventures justifiait l’emploi de la première personne – puisque c’est sa sensibilité et subjectivité qui mène le tempo –, mais sans son intervention ce choix s’avère moins pertinent et m’obligerait à tout réécrire. 

    Qu’est-ce que vous préféreriez, vous ? Que je coupe au hasard, après un nombre de pages définies arbitrairement par une IA dépressive, ou que je vous abandonne sur un cliffhanger putassier digne de J.J.Abrams ? À moins que je ne vous laisse après un climax cathartique (ce qui demandera plus de pages, mais vous êtes venu là pour souffrir, non?) ?