Ouvrons le mois de novembre avec la suite et la fin de mon triptyque d’illustrations pour le scénario de jeu de rôle « Un Mariage bien Tempéré ». J’espère cette image retranscrit l'énergie d'une des parties mémorables que j'ai menées. Je me suis bien amusé à représenter cet affrontement qui est resté gravé dans mes souvenirs.
En parlant des Chroniques de Yelgor, j’ai achevé le deuxième volume après un bon moment à l’écrire. Je pense qu’il me manque l’une ou l’autre illustration et quelques relectures, mais peut-être que j’arriverai à le proposer en sortie courant 2026-2027. Les illustrations ralentissent bien sûr le processus, mais ce récit perdrait de sa spécificité si je les supprimais ! En cours de rédaction, je me suis rendu compte avec horreur que mon envie de décloisonner cet univers en gestation m’a amené à multiplier autant les personnages que les décors divers et variés, et avec cela un brûlant désir de les explorer. Du coup, le second roman a dépassé mes prévisions et me voilà avec entre les mains une presque trilogie bientôt achevée. Cela ne clôturera même pas les aventures d’Allytah et de ses comparses, puisque je ne suis toujours pas arrivé au bout du premier arc, mais je m’amuse comme un petit fou avec le monde de Yelgor. Cette aventure, entamée dans le cadre d'un pari de rédaction rapide s’est transformé malgré moi en une véritable mine d’or.
La comparaison avec un filon aurifère n’est pas dénuée de justesses, j’ai établi la mystique des prêtresses d’Ejulie en deux jours de fièvre. Cet Ordre principalement féminin (mais pas que…) arpentait déjà çà et là les terres de Yelgor, mais jusqu’à maintenant, à part le fait qu’il comportait en son sein de redoutables guerrières, j’ignorais beaucoup de choses à leur propos. Il s’est concrétisé devant mes yeux en moins d’une semaine, et j’ai été pris d’une fièvre créatrice assez épuisante. C’était comme si l’une d’elles m’avait narré tous ses secrets avant de décéder. J’ai compris, leur fonctionnement, me retrouvant en possession d’une des premières religions immanente et matérialiste de la fantasy. Enfin, je crois…
Allytah a autrefois tué l’une d’entre elles, usurpant sa place dans le quatuor, mais des circonstances de tout cela, je ne savais rien. C’est désormais réglé, mais à côté de cela, un nouvel embranchement d’histoires concernant ces prêtresses, que j’ai renommées « Les Errantes », est apparu. Elles m’ont fasciné et j’ai la sensation d’être tombé dans le terrier du lapin blanc en les découvrant. Je sais déjà que pour deux de ces histoires j’ai assez de matière pour deux romans de taille modeste. J’ai commencé en urgence la rédaction de l’un d’eux en même temps que de la suite des Chroniques tant celui-ci me brûlait les doigts, ce qui met un peu à genoux mes articulations !
Je reviendrai sur Les Errantes et leur conception afin de discourir sur ma manière de penser la « création de monde » (ou Worldbuilding, mais je n’aime pas ce mot), un de ces domaines des littératures de l’imaginaire qui me paraît souvent assez mal compris et source de beaucoup trop d’épuisements artistiques ! Errantes qui forment d’ailleurs un groupe idéal pour le jeu de rôle, puisque chacune d’entre elles possède une spécialisation bien particulière... Et je lancerai une campagne les concernant, malgré le fait que je sois bien en peine pour trouver un système qui convienne à ce concept très particulier…
Sur ce, je retourne en leur compagnie sur la route sans fin !
dimanche 9 novembre 2025
Dessin du Dimanche : Un Mariage bien Tempéré (03) :Shangir Althea et Bardolphe de Savigniac
jeudi 16 octobre 2025
Les Chroniques de Yelgor : Allytah & Eldridge
Malgré les calamités qui s’abattent sur mes épaules comme la misère sur le bas peuple, je ne renoncerai jamais à l’art ! Heureusement, certain jour, de bonnes nouvelles tombent, quoique l’impact de celles-ci s’avère d’une importance toute relative pour le commun des mortels, mais pour votre serviteur, elles revêtent la forme d’un émerveillement qui l’extirpe de la boue d’un labeur de plus en plus frustrant et vide de sens. Ainsi cette nouvelle illustration vous emmènera tout comme moi dans le Royaume de Yelgor pour la suite des aventures d’Allytah et de ses amies !
C’est l’artiste Huba, qui a officié sur le Dîner en Ville, qui s’est chargée de sa composition, et j’en suis très content ! Il reviendra pour d’autres histoires, étant donné que cette collaboration s’annonce fructueuse. Il s’est bien emparé du personnage pour cette image glaciale dans laquelle notre Noctule explose dans une colère homérique contre le chevalier Eldridge qui n’en demandait pas tant. J’apprécie sa reprise, d’autant qu’Allytah s’est déjà bien cristallisée : il a donc dû trouver l’équilibre entre sa propre vision et l’esprit du personnage, ce qui demeure un exercice mental loin d’être évident en plus d’une certaine humilité. Malgré cela il a su lui insuffler autant de puissance que de féminité à fleur de peau.
J’aime toujours autant me perdre dans cet univers, lequel se détache peu à peu de la fantasy « pure et dure » pour voguer sur le territoire de la science-fantasy apocalyptique et crade, tout en conservant des rogatons de gore. On ne se refait pas ! Une soupe bien épicée et étrange qui me correspond, bien que je vous confesse être bloqué devant un dilemme : le récit principal s’étend sur plus de 600p. au format « livre de poche » et je m’aperçois que je ne suis pas encore arrivé à la moitié du second tome. Là où le premier était sec et sans fioriture, étant donné qu’il a été conçu dans un cadre performatif et que donc mes choix esthétiques ont découlé ces conditions, imposant presque l’emploi d’un huis clos, cette suite se mue en une envie d’exploration tous azimuts, hantée par une multitude de personnages, or, en termes de romans plus tentaculaires que le grand Cthulhu lui-même, j’avoue que je sature un peu.
Du coup, j’aimerais le couper, mais voilà, où placer la césure ? Les deux temporalités sont liées de façon inextricable (Allytah explique comment elle a perdu son bras dans un duel contre sa sœur pendant son exode hivernal) et je n’ai pas atteint de climax dramatique qui me permet de trancher dans cette abondante matière avec élégance. Ou alors, je sépare les deux histoires, mais cela perturbe l’équilibre des deux récits enchâssés (une autre de mes marottes), puisque le premier (le présent) est narré de manière omnisciente tandis que le second est raconté par Allytah elle-même. Le fait que ce soit la conteuse de ses aventures justifiait l’emploi de la première personne – puisque c’est sa sensibilité et subjectivité qui mène le tempo –, mais sans son intervention ce choix s’avère moins pertinent et m’obligerait à tout réécrire.
Qu’est-ce que vous préféreriez, vous ? Que je coupe au hasard, après un nombre de pages définies arbitrairement par une IA dépressive, ou que je vous abandonne sur un cliffhanger putassier digne de J.J.Abrams ? À moins que je ne vous laisse après un climax cathartique (ce qui demandera plus de pages, mais vous êtes venu là pour souffrir, non?) ?
mercredi 8 octobre 2025
Les Aventures d'Ethel Arkady : Pornopolis : Himiko & Arkady
Après quelques semaines d’attente, voici venir une seconde illustration d’Horlod pour Pornopolis ! Et j’en suis ravi, même si ma pauvre Arkady se retrouve dans une situation pour le moins préoccupante. Le dessinateur s’est pour l’occasion approprié la fameuse Akemi Himiko, grande ordonnatrice des supplices de l’institution éponyme et par ailleurs une redoutable séductrice ensorcelant quiconque l’approche. J’aime beaucoup cette version, en particulier ses gants très particuliers qui serviront au rituel en court. Je lui confierais encore le personnage pour de nouvelles zaventures !
J’en avais déjà causé en ces lieux, mais j’adore Akemi Himiko et elle se pose souvent en une vénéneuse friponne pour Arkady, à un tel point que je les ai mises en duo dans un Dîner en Ville, court roman que je compte sortir pour début 2026.
D’ailleurs, comme j’apprécie son style, je poste aussi une des recherches dans laquelle nos deux protagonistes se jaugent, même si notre féline préférée n’a pas le dessus dans l’affaire… À moins que tout cela ne soit qu’illusion ? Vous le saurez dans la seconde partie de Pornopolis ! Cependant, celle-ci me demandera encore pas mal de travail. J’espère déjà achever le premier volume dans le courant 2026, donc le second requerra quelques années de lutte avant d’atteindre la ligne d’arrivée éditoriale.
Ces dessins soulèvent un pan du voile opaque qui entoure l’intrigue en cours de création et témoignent de mon avancement, même si la réalité et mon ingrat boulot alimentaire sont bien décidés à me pourrir l’existence. Mais je ne lâcherai pas la barre de mon navire ivre et je souhaite que ces saynètes vous donnent envie de rejoindre mon univers déglingué ! Certes, il ne conviendra pas aux estomacs fragiles, mais il possède ses noirs merveilles que vous ne trouverez nulle part ailleurs !
L’image complète demeurant quelque peu tendancieuse (euphémisme), je n’ai propose que des morceaux ici, mais vous la découvrirez sur le second blog consacré aux travaux un peu plus salés !















