Les récents événements m’invitant à penser que « Winter is Coming » et au pas de charge, j’en profite donc pour déterrer une vieillerie rester dans mes cartons. Cette BD en quatre planches a été réalisée en 2003, dans le cadre d’un atelier. Elle adapte de manière très infidèle l’excellente nouvelle Les Années Fléaux de l’auteur visionnaire – un peu trop à mon goût, pour être honnête – Norman Spinrad. Parce qu’au train où nous fonçons vers le mur, j’ai la sensation que nous nous préparons à un futur immédiat en forme de dysenterie.
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Postface :
Nos Années Fléaux
Ou quand la réalité rejoint la fiction...
Les autorités aux manettes s’accommodent de jouer les pompiers pyromanes. Après tout, ne goûte-t-on pas à notre tour à la fameuse Stratégie du Choc théorisée par les Chicago Boys et déployée dans les pays du tiers-monde pour évincer les régimes un peu trop à gauche aux goûts de l'Oncle Sam ? C’est à notre tour de danser une tarentelle infinie, comme un Troupeau Aveugle, vers le ravin de nos illusions qui est juste là, devant vous !
Nécron1er se fait Néron devant l’incendie de Rome et ne change rien à ses habitudes de pervers narcissique et toute l’Europe suit ce pâle ersatz de Patrick Bateman sous cocaïne avec un bel ensemble. Depuis Mars, ce n'est qu'une suite de mesures complètement ineptes, saupoudré d’un matraquage médiatique à même de briser les esprits les plus résistants. Impossible de passer outre cet égrégore terrifiant qui s’impose dans tous les cerveaux au quotidien. Aussi émergente soit-elle, cette maladie actuelle aurait nécessité, je ne sais pas, peut-être, par exemple, d’agrandir les capacités d’accueil des hôpitaux tout en revalorisant les métiers de la santé. Ou d’ouvrir ces foutus numerus clausus. Rien ne sera fait en six mois, avant la reprise des hostilités grippales. Vous êtes surpris par autant d’incompétence ?
Pas moi !
Il est à craindre que les maigres bénéfices de mesures au mieux abracadabrantesques dont l’efficacité reste encore à démontrer n’aboutissent à la destruction rapide de toutes nos institutions et à un appauvrissement généralisé dont je me demande si, au final, il ne fera pas plus de dégâts que le virus en lui-même. Parce que, à ce train, on se précipite vers une crise économique d’une ampleur jamais connue et à côté de laquelle, celle de 1929 ressemblera à un conte de fées repeint par la palette sirupeuse de l’oncle Walt.
Donc, je vous invite à lire le mode d’emploi du « monde de demain » que nous propose Norman Spinrad dans les Années Fléaux, entre paupérisation extrême, fléaux endémiques et remise au goût du jour du crimepensée cher à Orwell. Autant dire que je plains sincèrement les générations futures qui vont se coltiner un monde auprès duquel Mad Max fera figure d'aimable blague.
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