Affichage des articles dont le libellé est Bande-dessinée. Afficher tous les articles
    Affichage des articles dont le libellé est Bande-dessinée. Afficher tous les articles

    vendredi 18 mars 2022

    Les Aventures d'Ethel Arkady : Pornopolis - Aux Bains ! - Teaser 02 (by MakuZoku)

    Toujours dans la réalisation de la séquence BD avec MakuZoku, je n’ai guère le loisir de me consacrer à l’écriture d’articles. Comme la couverture des Céruléens, à sortir dans quelque temps, constituera mon second gros défi graphique de l’année, je me dépêche d’achever cette séquence. Puisque je baigne dans cette ambiance depuis plusieurs mois déjà, je vous propose un nouvel aperçu où l’on découvre que les hostilités entre Ethel Arkady & la redoutable Akémi Himiko franchissent un palier supplémentaire dans la brutalité…

    Jusqu’où iront-elles ? Que fait la police des mœurs ? Rien ne va plus ! La jeunesse se perd, ma brave dame !

    J’espère que vous apprécierez autant que moi l’expressivité des personnages et leurs attitudes belliqueuses. En tout cas, ce minuscule projet me fournit une patate d’enfer, car Ethel Arkady avait été (et le reste toujours en partie) pensée pour la BD. Aussi, la voir ainsi se démener est un des rares plaisirs de mon actuelle
    existence ! [1]

     


    _________________________________________________________

    [1] – Il y en a d’autres, bien sûr, que je tairais ici, mais ces deux dernières années ont démontré, de la part de nos dirigeants, une certaine appétence pour la torture psychologique. Et quelque chose me dit que cet exercice du pouvoir digne des pires vampires qu’affronte ma féline n’est pas près de s’arrêter. On n’a encore rien vu. Dans un sens, l’Art s’est avéré être un formidable bouclier contre la tonne de conneries générées par le monde actuel. Mais ça, j’en avais déjà disserté ici, et je vous invite à y faire un tour si vous souhaitez mieux saisir ma pensée…


    samedi 4 décembre 2021

    Les Aventures d'Ethel Arkady : Pornopolis - Aux Bains ! - Teaser (by MakuZoku)

    C’est Nowël, et comme cette année on nous promet d’être à nouveau claquemuré, je vous propose quelque chose de positif : 

     Un petit extrait d'une collaboration en cours. Ça fait plaisir, non ?

    En compagnie de l’excellent MakuZoku, je prépare un chapitre de Pornopolis qui présentera la particularité d’être narré… en BD. Une manière pour moi de revenir à une forme d’écriture que j’apprécie, mais que je n’ai, hélas, plus vraiment le temps de pratiquer.

    Ce chapitre narrera la rencontre entre ma féline favorite et une de ses plus puissantes ennemies : la maquerelle Akemi Himiko qui, outre sa nature de vampire, est aussi une kitsune. Une hybridation atypique qui entraînera un surcroît de difficultés pour Arkady, car si elle est protégée contre le mesmérisme des vampires, elle l’est beaucoup moins contre celui des faëries. Et tout l’enjeu de cette séquence se situe donc entre la fatale attraction érotique qu'Arkady éprouve pour Akémi, et le fait que pour être libre, il lui faille l’occire.

    Comme nous sommes dans une histoire de PornoFantasy, nos deux duettistes croisent le fer dans l’onsen privatif d’Akémi Himiko, ce qui explique qu’elles soient toutes deux peu vêtues. Et puis bon, vu leurs âge multi-centenaire, cela fait très longtemps que les deux duettistes ont perdu leur vertu et leur pudeur.

    Je n’ai pas eu le coeur de mettre les carrées noires de la censure obligatoire du net. Désolé pour vous les GAFAM et autres puritains de toutes obédiences, il n’y a pas de scènes ouvertement sexuelles ici, je conserve donc les images dans toutes leurs entièretés. Si vous n’êtes pas content, ma foi, la Toile ne manque pas d’endroit qui vous conviendront.

     

     



    dimanche 7 novembre 2021

    Bibliothèque des Ombres : Pot-pourris de rééditions remarquables... (02)

    Ça faisait un mois que je n’avais plus ouvert ce blog, car je cravache de plusieurs côtés pour achever différents projets liés à Ethel Arkady.

    En passant, je remercie encore Tom Larret qui m’a gratifié de cette magnifique concernant ma dernière nouvelle que vous trouverez ICI.


    Je vous entretiendrais de tout cela dans ces pages, mais pour le moment la patience s’impose comme une excellente conseillère. D’autant qu’avec l’actualité stressante qui est la nôtre, des soucis de santé dus au stress pourrissent mon existence. (rien à voir avec le virus star qui continue d’agiter les talk-shows et les Knock de tous poils)

    Donc, en attendant, voici un petit pot-pourri de mes récentes lectures.
     

    Eden : it's an Endless World / Hiroki Endo

    La nouvelle édition de ce manga nous permet d’en apprécier toute la pertinence. En effet, le monde futuriste décrit par l’auteur est celui d’une humanité à l’agonie, prise en étaux entre un virus qui a décimé 15 % de la population, les problèmes de pollution et la raréfaction des terres arables.


    Dire que le genre du « Cyberpunk » a été visionnaire est une lapalissade. Outre les sujets environnementaux, ce manga traite avec un certain brio de thèmes complexes comme le transhumanisme, l’extrémisme sous toutes ses formes, la mainmise de grandes compagnies industrielles sur le politique. Des questions qui appartiennent désormais à notre actualité.


    Pour autant cette énorme fresque est loin d’être un pensum assommant. Endo danse sur le fil du rasoir entre la SF cérébrale et les moments d’actions décomplexés typiques du genre dans des envolées de destructions massives ou des joutes dantesques. L’humanité des personnages est tiraillée en permanence et il vaut mieux ne pas s’attacher à eux, car l’auteur fait souvent preuve d’une cruauté ahurissante vis-à-vis de ces protagonistes.

     Balançant entre le drame et le grotesque, Endo parvient à infuser une mélancolie prégnante entre ses pages. Bien qu’Endo s’adresse à des lectures matures en raison des innombrables thèmes difficiles qu’il traite, il offre aussi à ceux qui oseront s’y pencher un univers foisonnant, complexe, riche en sujets de réflexions et en drames. 

     

    Le Troisième Œil / Olivier Ledroit

    Dessinateur talentueux, déjà à l’origine de plusieurs titres cultes comme Les Chroniques de la Lune Noire (avec Froideval au scénario) ou Requiem Chevalier Vampire (avec Pat Mills), Ledroit se lance ici dans une série en solo. 

    Nantie de sa longue expérience avec différents scénaristes, Ledroit tisse un récit assez lâche, ce qui lui permet de jongler avec les clichés du thriller ésotérique. 

    Le sujet lui offre l'occasion de tester la peinture numérique pour nous éblouir de planches psychédéliques qui emboîtent le pas aux pérégrinations du héros durant sa course métaphysique dans un Paris transfiguré par les Grands Anciens de Lovecraft. Impossible de ne pas songer aux créatures de la nouvelle « De l’Au-delà » avec la horde de radiolaires, de cnidaires, de myriapodes, chiens de Tindalos et autres zooplanctons qui apparaissent dans ces planches.

    Cette palette nocturne articule un récit aussi complexe que les différentes manifestations surnaturelles qui le hantent. L’histoire de la capitale est mise à contribution dans des explosions graphiques très expressives. De ce point de vue, l’album est une réussite et Ledroit lui confère une ambiance à nulle autre pareille.

    Complexe dans son texte et la structure de son découpage, surprenant dans son parti-pris radical, cet album solo augure du meilleur pour la suite de la série. Olivier Ledroit, confirme ici son statut d’auteur fantastique complet.

     

    Le Mercenaire / Vicente Segrelles 

    La BD espagnole est un tout un continent inexploré du 9e Art et Vicente Segrelles en est un des plus brillants représentants. À partir des années 80, il s’engage sur une longue saga d’héroïc-fantasy réalisé à la peinture à l’huile. Une technique unique dans le monde de la bande dessinée, de par sa lenteur d’exécution, mais aussi par sa richesse chromatique.

    On y suit les pérégrinations d’un mercenaire sans nom, rappelant par cette absence de dénomination, l’archétype des westerns spaghettis de Sergio Leone. Cet anti-héros déambule dans des paysages arides, des cimes enneigées et d’imposantes gorges escarpées. Peuplé de dragons, de géants et de nefs volantes, ce monde est décrit dans une palette de couleurs d’une rare subtilité. Les pleines pages et les cadres amples invitent à la contemplation. 

    Le découpage cinématographique épouse à la perfection cette atmosphère languissante, nous menant par la main dans les méandres de cet univers singulier.
     
    Vicente Segrelles n’oublie pas de conférer une portée universelle à son récit et une bonne part de son intrigue repose sur une course à l’armement alchimique, ce qui fait écho à la Guerre Froide qui se déroulait pendant la composition de la première partie de cette saga.

    Présenté dans une intégrale réalisée avec soin, Le Mercenaire est une de ses œuvres qui, de par sa technique, sa narration limpide et son sujet, offre le meilleur de ce que la BD. Une série atypique, attachante et qui invite à la contemplation. On appelle ça un chef-d’œuvre !

    Une dernière illustration pour la route...

    jeudi 15 juillet 2021

    Les Aventures d'Ethel Arkady : Pornopolis : Ethel Arkady & le Dragon (by MakuZoku)

    Je suis heureux de partager avec vous une nouvelle illustration, que je présente ici de manière parcellaire, pour mon roman Pornopolis.

    Elle est toujours signée par le pinceau habile de MakuZoku qui réussit à conjuguer le charme et la force de mon atypique féline, un défi difficultueux à relever. Et je confesse que même si je le souhaite, je doute d'arriver à un résultat aussi expressif.

    L'indomptable Ethel Arkady goûte autant une passe d’armes sanglantes que les intenses parties de jambes en l’air. Après tout, les 3 S (du Sang, du Sexe & de la Sueur) sont une composante importante de ses aventures ! 




    Et les bestioles qui entourent nos deux amants ? Quelles sont-elles ? Un des nombreux mystères qui peuplent les entrailles du plus grand bordel de l’univers et qu’Arkady devra solutionner, en usant de son cerveau autant que de ses charmes, car dans cet environnement fantasmatique, ses talents de tueuses se révéleront inefficaces, et elle n’aura plus que sa rouerie et sa faconde pour s’extirper de cet antre du vice.

    Si vous voulez contempler l’illustration en entier, je vous conseille d’aller ici ! Vous y trouverez en bonus un bref extrait de ce premier chapitre.

    Pour en savoir plus sur ce personnage qui peuple mes récits depuis 2007, je vous conseille de vous rendre là ! 


    J’ai répondu à quelques questions de Tom Larret, une sympathique collègue écrivain, qui a eu l’heur d’apprécier Vitallium25mg (dont l’intrigue est plus que jamais d’actualité !). De quoi faire une interview autour de cette héroïne, mais de causer aussi de ma méthode d’écriture et de mes (nombreuses) influences culturelles.

    Je vous invite également à lire les Chroniques de Guensorde, si le mélange de fantasy classique, d’intrigues de cours et de cruauté vous parle. Vous passerez un bon moment.

    Je vous souhaite une bonne lecture !

    Rien de telle qu'un peu d'imaginaire en ces temps difficiles. 

    L’imagination est sauvage, libre, et c'est la seule chose que les tyrans ne parviendront jamais à contraindre...

    dimanche 11 avril 2021

    Bibliothèque des Ombres : la BD à l'heure Argentine

    Gros plan sur la bande dessinée argentine qui mérite d'être bien plus connues sous nos latitudes.

    Perramus : la ville & l'oubli /Juan Sasturain & Alberto Breccia :
    Éditions Futuropolis 

    Ayant obtenu l’oubli auprès d’une sorcière après une délation, un homme sans nom – qui deviendra le fameux « Perramus » – est embarqué dans une série de voyage aux frontières de la réalité en compagnie de l’écrivain Jean-Louis Borgés et d’acolytes excentriques. Leurs buts : sauver la Vérité qui se meurt sous les bottes de la dictature des Généraux.

    En 1976, l’Argentine bascule sous le régime dictatorial des Généraux. L’absurde et l’arbitraire régissent la vie du dessinateur Alberto Breccia. De cette époque il tire, en compagnie du scénariste Juan Sasturain, cette épopée grotesque, aux confins du réalisme fantastique cher à Gabriel García Márquez. Usant sans retenu d’un trait torturé, de lavis blafards, associés à de nombreux collages et autres expérimentations visuelles inédites, Breccia nimbe d’une angoisse omniprésente le moindre geste de ses personnages.

    Car, outre les visages grimaçants que Breccia impose à toutes les figures de l’autorité, les métamorphosant en gargouilles immondes, l’histoire n’est pas en reste en termes de surréalisme absurde, grotesque et effrayant. Un nabab de l’exploitation de guano, une île prisonnière d’une guerre perpétuelle contre un ennemi dérisoire, un réalisateur de bande-annonce pour des films de propagande qui ne seront jamais tournés… ne sont que quelques exemples des aberrations croisées par nos héros.

    Chef-d’œuvre de la Bande-Dessinée mondiale, Perramus est surtout un avertissement minutieux sur les symptômes de la dictature que sont l’absurde et l’arbitraire. Une lecture importante !

    La Grande Arnaque : Intégrale / Carlos Trillo & Domingo Mandrafina
    Édition Ilatina

    Dans un pays imaginaire d’Amérique du sud, un général corrompu transforme sa nièce en une idole destinée à édifier sa population. Agressée par son oncle, objet des désirs libidineux d’un ex-officier SS, l’idole décide d’échapper à l’emprise de ces hommes malfaisants. Elle se réfugie auprès d’un privé miteux pour établir un plan afin disparaître. Mais le duo croisera sur sa route le tueur le plus redouté de la junte : l’Iguane…

    Les nouvelles éditions iLatina déterrent le patrimoine, assez peu connu dans nos contrées, de la BD sud-américaine et pour cette première salve livrent des incunables du genre. Tout comme Alberto Breccia, avec qui il a déjà travaillé, le scénariste Carlos Trillo a vécu la sinistre dictature des généraux. Il se sert ici du polar hard-boiled pour explorer les ressorts de la propagande à travers ses personnages, dont le fameux Iguane.

    Le noir et blanc sobre et les trognes expressives de Mandrafina font des merveilles pour matérialiser cette histoire sur la manipulation des symboles par un pouvoir oppresseur dont la justesse reste, hélas, d’actualité.

    Alvar Mayor : les cités légendaires / Carlos Trillo & Enrique Breccia
    Éditions Ilatina

    Cartographe née dans les cimes de l’Amazonie, Alva Mayor entraîne avec lui les aventuriers à la conquête des prétendues cités d’or qui les attendraient dans les profondeurs de la forêt.

    En plusieurs contes cruels, le scénariste Carlos Trillo déroule une intrigue historique dans une ambiance moite, matérialisée par le noir et blanc suffocant d’Enrique Breccia. Entre réalité et mysticisme, Alvar Mayor entraîne à sa suite des Européens rendus fous par la quête de richesse, tombant souvent dans les hallucinations engendrées par la fièvre de l’or, partageant en cela le destin d’un certain Aguirre.

    Jetant un regard désabusé sur le monde qui l’entoure, le personnage principal navigue entre ses deux cultures, ce qui lui permet de faire le lien entre les différents protagonistes qu’il aura l’occasion d’emmener dans son sillage. À la veulerie ordinaire répondent les mythes ancestraux qui acquièrent une réalité presque palpable et dangereuse dans l’environnement sylvestre.

    Bien que chaque histoire possède sa propre fin, toutes partagent comme thématique commune une plongée dans les méandres de l’inconscient humain.

    vendredi 30 octobre 2020

    Les Années Fléaux (d'après Norman Spinrad)

    Les récents événements m’invitant à penser que « Winter is Coming » et au pas de charge, j’en profite donc pour déterrer une vieillerie rester dans mes cartons. Cette BD en quatre planches a été réalisée en 2003, dans le cadre d’un atelier. Elle adapte de manière très infidèle l’excellente nouvelle Les Années Fléaux de l’auteur visionnaire – un peu trop à mon goût, pour être honnête – Norman Spinrad. Parce qu’au train où nous fonçons vers le mur, j’ai la sensation que nous nous préparons à un futur immédiat en forme de dysenterie. 

    Cliquez sur les images pour la lecture !

     

    ________________________________________________________

    Postface :

    Nos Années Fléaux

    Ou quand la réalité rejoint la fiction...

    Les autorités aux manettes s’accommodent de jouer les pompiers pyromanes. Après tout, ne goûte-t-on pas à notre tour à la fameuse Stratégie du Choc théorisée par les Chicago Boys et déployée dans les pays du tiers-monde pour évincer les régimes un peu trop à gauche aux goûts de l'Oncle Sam ? C’est à notre tour de danser une tarentelle infinie, comme un Troupeau Aveugle, vers le ravin de nos illusions qui est juste là, devant vous !

    Nécron1er se fait Néron devant l’incendie de Rome et ne change rien à ses habitudes de pervers narcissique et toute l’Europe suit ce pâle ersatz de Patrick Bateman sous cocaïne avec un bel ensemble. Depuis Mars, ce n'est qu'une suite de mesures complètement ineptes, saupoudré d’un matraquage médiatique à même de briser les esprits les plus résistants. Impossible de passer outre cet égrégore terrifiant qui s’impose dans tous les cerveaux au quotidien. Aussi émergente soit-elle, cette maladie actuelle aurait nécessité, je ne sais pas, peut-être, par exemple, d’agrandir les capacités d’accueil des hôpitaux tout en revalorisant les métiers de la santé. Ou d’ouvrir ces foutus numerus clausus. Rien ne sera fait en six mois, avant la reprise des hostilités grippales. Vous êtes surpris par autant d’incompétence ? 

    Pas moi !

    Il est à craindre que les maigres bénéfices de mesures au mieux abracadabrantesques dont l’efficacité reste encore à démontrer n’aboutissent à la destruction rapide de toutes nos institutions et à un appauvrissement généralisé dont je me demande si, au final, il ne fera pas plus de dégâts que le virus en lui-même. Parce que, à ce train, on se précipite vers une crise économique d’une ampleur jamais connue et à côté de laquelle, celle de 1929 ressemblera à un conte de fées repeint par la palette sirupeuse de l’oncle Walt.

    Donc, je vous invite à lire le mode d’emploi du « monde de demain » que nous propose Norman Spinrad dans les Années Fléaux, entre paupérisation extrême, fléaux endémiques et remise au goût du jour du crimepensée cher à Orwell. Autant dire que je plains sincèrement les générations futures qui vont se coltiner un monde auprès duquel Mad Max fera figure d'aimable blague.

    Humanity Sentenced to Burn !

    jeudi 28 novembre 2019

    Dessins du dimanche : Personnages Joueurs & BD



    Je ne suis pas très présent sur la toile, car je traverse une période de transition et de travail intense avec quatre romans achevés entre 2018-2019. En conséquence, l’exercice de la critique me paraît des plus vains et je l’abandonne. Enfin, peut-être pas complètement, mais de manière moins absurdement détaillée qu'autrefois. 

    Je conserverais une sorte de « carnet de lecture » plus lapidaire. Ce sera surtout un partage des œuvres qui m’auront influencé, marqué au fer rouge, d’objets artistiques que je suis infiniment reconnaissant d’avoir connus et dont la fréquentation est plus que recommandable en cette décennie de médiocrité terminale. Car voyez-vous, Je suis fatigué par le commentaire tel qu’il se pratique sur le oueb. La critique ne devrait jamais verser dans la sentence pré-adolescente cynique et blasé, ni même dans l’outrance de la vision idéologique qui fait encore les beaux jours de sodomisateurs de diptères et des censeurs de tous poils

    Plutôt que de joindre mon encre à ce bourbier saumâtre, je vais me focaliser sur mes créations et utiliser ses lieux comme brouillon et/ou vitrine de mon humble production artistique. En attendant voici un petit dessin, toujours pour Tranchons & Traquons. Un Ours, prêtre de l’Unique, qui sera proposé comme prétiré dans un scénario complet à venir et qui se déroulera dans le Royaume de Yelgor



    En bonus : les deux premières planches d'une BD jamais sorti de mes cartons et que je ne finirais certainement jamais tant la technique utilisé m'a pris des heures carrées. De plus, si je devais l'achever, je reprendrais tout à zéros. Attention aux fôtes d'aurtografes qui piquent si vous vous aventurez dans la lecture de ce délire... 
    Titre envisagé : Monstrueux !




    vendredi 13 septembre 2019

    La Femme Écarlate : la Couverture

    Pitch :
    Alan Svartur et les siens se retrouvent coincés dans la petite communauté de Skull-city après une panne de voiture. Les autochtones manifestent un intérêt grandissant pour les citadins et peu à peu, l’hospitalité des « bons gars du sud » se transforment en piège…

    Commencé en Juin 2017 et achevé en Octobre, La Femme Écarlate est le texte qui m’aura demandé le moins de maturation, coulant de ma plume en quelques mois sans en passer par des mutations successives, version après version. Ce court roman s’inspire en grande partie du cinéma et de littérature Gore des années 80. Mon goût prononcé de l'excessif  – âmes sensibles s’abstenir parce que je vais très, mais alors très loin dans l’abject – n'a pas spécialement plu aux maisons d'édition..

    De manière comique, c’est ma critique sur le livre Redneck Movies : ruralité & dégénérescence dans le cinéma américain de Maxime Lachaud qui a mis le feu aux poudres de mon imaginaire avec un petit bout de texte fictionnel en préambule, reproduisant l'ambiance les archétypes du gothique sudiste. Ma compagne – outre son rôle de correctrice avisée – a pour sa part ajouté du carburant dans la rédaction avec quelques suggestions bien tordues qui se retrouvent telles quelles dans le résultat final.

    N’ayant pas envie de faire dormir ce récit – que je trouve réussi, une fois n’est pas coutume –, je vais donc le mettre à disposition d’un potentiel public en profitant des facilités d’impression que fournit la toile. Mais il me fallait une couverture… Et je ne peux pas toujours solliciter Duarb Du & Didizuka qui m’ont déjà gâté en terme d’iconographies remarquables.

    J’ai demandé à une vieille connaissance de mes années d’étude, un de ses dessinateurs stakhanovistes au trait se partageant quelque part entre un expressionnisme bouillonnant et un penchant pour la simplification stylisé de la forme de réaliser la devanture de l’ouvrage : EXP. Étant disponible, il a accepté la tache, ce dont je lui suis reconnaissant.

    Exp fait partie de ces personnes qui ont baigné comme moi dans la culture gore et punk avant que le grand ripolinage des années 2010 n’emporte tout ça dans les oubliettes psychiques. Qui de plus idéal que lui pour illustrer ce roman atypique ?

    Tout comme pour celle des Chroniques de Yelgor avec Duarb Du, nous avons commencé par discuter autour de croquis avant d’aboutir à la couverture finale…
    Voici les différentes étapes :



    Trois brouillons simples qui reprennent une idée similaire : donner un symbole au clan de dégénérés révérant la fameuse « Femme Écarlate ». Pour ce faire, il fallait conjuguer la vision des collines arides de la région, ainsi que l’image des serpents, ces reptiles ayant un rôle non négligeable dans l'intrigue. Mon choix s'est porté sur le premier essai qui avait un quelque chose d’ésotérique avec une légère pointe d’influence de films d’horreur des années 80. 





    Deuxième version, aux traits d’abord pour bien cerné le motif, retravailler ensuite dans un écarlate faisant écho au texte. Cette fois, le dessin se simplifie pour devenir une sorte de logo : l’emblème de la religion du cru. Le titre est inclus dans la montagne de feu, mais à ce stade il se fond un peu avec le reste.




    Plusieurs essais « psychédéliques », mais un brin trop chargé en ce qui me concerne. Cependant, le titrage jaune se détache bien de l’ensemble, ce qui nous aiguillera pour la version finale.




    Une version épurée qui s’approche beaucoup de la version final, mais le titrage un peu trop anguleux est difficilement lisible.J'ai aussi demandé de virer le « Jean-Michel » du nom, pour gagner en sobriété.



    Je vous invite à jeter un œil sur ces BDs dans lesquelles se manifeste son goût de l’humour (noir) et de la dérision. Les amateurs des opuscules désormais disparus comme Hara-Kiri ou Zoo du Professeur Choron en auront pour leur pesant de cacahouètes. Pour ma part j’ai eu la chance d’assister à la naissance de son trio de crétins de prédilection, les flics de l’enfer, les pieds nickelés de la bavure : Mass ; Turba & Fion. Tout un programme !
    Cliquer sur l'image !

    http://www.lulu.com/shop/search.ep?contributorId=1452671


    __________________________________________________________________________

    Un peu de musique pour se mettre dans l'ambiance... 

    samedi 13 avril 2019

    Bibliothèque des Ombres : Moi ce que j'aime c'est les Monstres/Emil Ferris

    AVERTISSEMENT : Ceci n’est qu’un avis que vous n’êtes en aucune manière obligé de partager. Mon humble but ici est de proposer une lecture de mon ressenti. Si d’aventure vous vous sentez l’âme d’un justicier en déposant une pêche dans la section des commentaires, sachez que cela ne me fera pas changer d’avis et que vous perdrez votre temps. En vous remerciant pour votre compréhension…

    Cet imposant pavé de plus de 500 pages nous est présenté dans un bel écrin par les éditions de M. Toussaint Louverture [1]. Nous suivons les aventures de Karen Reyes – avatar fantasmé de l’auteur – qui enquête sur le meurtre de sa voisine de palier, une certaine Anka Silverberg… Reyes apparaît comme l’une de ces adolescentes complexées, fascinée par les monstres, elle s’imagine souvent en privé « dur à cuire » à la dégaine de lycanthrope.

    Le dessin au bic, vendu comme une des originalités de l’ouvrage alors que la technique a déjà été exploitée plusieurs fois [2], n’est pas dénué de cachet. Les couvertures de faux magazines de cinoche horrifique type « Fantagoria » qui séparent les chapitres sont d’une facture tout à fait appréciable et convoquent une contre-culture à laquelle je ne peux qu’être sensible. C’est d’ailleurs la partie la plus appréciable de la BD. La patte d’animatrice et de publicitaire de l’auteure transparaît dans la composition des planches, dans l’attention accordée à une homogénéité symétrique qui frappe l’œil dès la première vision.

    Si le graphisme est à la hauteur, où est le problème ? Simple ! Emil Ferris ne sait pas réaliser une bande dessinée. La lourdeur pachydermique de son découpage chaotique m’a assommé. En conséquence, la lecture de cette œuvre s’est étirée sur des semaines et des semaines du fait de longues pauses. Revenir à ces pages pachydermiques a nécessité de prendre une inspiration profonde pour essayer de décortiquer ces arabesques nonsensiques comme un Champollion fou.

    La narration écrite se perd dans des circonvolutions abracadabrantesques, fait des nœuds dans sa propre histoire, abuse d’une pénible glossolalie rhétorique qui surligne chaque minuscule détail superfétatoire. On pourrait mes rétorquer à raison que c’est un effet de style littéraire, mais ici cela ne fonctionne pas et procure non l’immersion mais une prégnante migraine après dix minutes de lecture. L’ensemble aurait dû subir une relecture attentive : entre les répétitions, les adverbes et les phrases alambiquées placées de manière gratuite au petit bonheur la chance, c’est un festival d’horreur pour les yeux.

    Je ne pense pas que les traducteurs soient pour quelque chose dans ce massacre. Ce style, je le reproche à l’auteure ! Et si le conditionnement de l’édition française est un écrin à la limite de la flagornerie, je ne subodore pas que ses responsables aient eu un quelconque mot à dire sur le produit d’origine. Mes piques s’adressent surtout à la publication américaine, aux personnes qui auraient pu convaincre Ferris de tailler dans le vif d’un script abscons.

    N’en déplaise aux nombreux laudateurs, une BD transmet ses informations nécessaires à la suspension consentie de l’incrédulité et à la maturation des émotions par le prisme de l’image ; or ici, on est loin du compte : la mise en page sous forme de cahier, qui part d’une bonne idée pour coller au thème de l'adolescence, nuit à la clarté de l'ensemble ; les dessins correspondent avec une remarquable exactitude aux interminables descriptions embrouillées que l’on a lues quelques minutes plus tôt ; le découpage saute d’une séquence à l’autre sans rime, ni raison, se permet des torsions pour flatter l’œil, mais perd en route sa logique événementielle… N’est pas Fred qui veut, etc.… En résumé, l’auteure sacrifie le confort de son auditoire sur l’autel d’une esthétique snobinarde assez insupportable.

    Puisque l’ouvrage se place dans la catégorie très discutable des « romans graphiques », je reviens un petit moment sur sa narration : si nous emboitons le pas à une adolescente, alors le style ampoulé de l'auteure n’épouse jamais les perceptions de son personnage. On sent le poids de l’adulte qui essaie – sans jamais y parvenir – de retrouver ses sensations de jeunesse. Sans parler de singer l'écriture d’une gamine dans l’Amérique en plein bouleversement des années 60, ce qui est une vraie gageure[3] en soi, il est tout de même possible de créer l'illusion d'une voix intérieure, en usant d'une prose en décalage constant avec les situations rencontrées...[4] Les outils stylistiques existent, encore faut-il avoir l’imagination pour les utiliser. Je ne m'étendrais même pas sur l'apparition des appétences charnelles qu’explore ce pénible monologue et qui n’échappe pas au psychologisme de comptoir. Cette complaisance laudative a poussé de quelques crans supplémentaires ma détestation de cette BD. C’est une appréciation subjective, mais ce sujet n’apporte à mon sens pas grand-chose à l’histoire et il est exposé de manière si prosaïque, avec si peu de subtilité, que cela en devient embarrassant.

    Conséquence de tout cela, le propos initial se délite dans un bric-à-brac incompréhensible. En dépit du marasme ambiant, certaines séquences fonctionnent. J’ai tout de même goûté le passage sur le traitement des prostituées dans l’Allemagne Nazie, qui est raccord avec la symbolique du monstre créé par Ferris, bien que cette séquence soit amenée dans le récit avec la finesse d’un bulldozer aviné [5].

    Mais plus encore que ce qui aurait dû rester un modeste récit à la première personne, un de ces exercices égotiques sans plus d’incidence que nous inflige depuis quelques décennies déjà le milieu de la BD dite « underground », s’est retrouvé par la grâce d’un air du temps délétère propulsé au rang de chef-d’œuvre insurpassable.

    C’est non sans ce que je nomme, de manière péremptoire, une certaine fierté que les rabats du quatrième de couverture nous apprennent qu'Emil Ferris a contracté le virus du Nil lors d’un voyage en Égypte. Conséquence immédiate, notre auteure a dû réapprendre à dessiner, et c’est de cette résurrection miraculeuse qu’est né ce fœtus de BD.

    Qu’on soit bien d’accord, cela est fort dommageable pour elle, mais cela ne contribuera pas à me rendre plus sympathique cet ouvrage qui m’est apparu comme, au mieux, antipathique. Qu’on se le tienne pour dit : on a tous nos problèmes et être malade, handicapé ou même tétraplégique n’est pas ce qui nous dote du talent ultime ! Comme l’époque nous oblige à souligner l’évidence : quels que soient votre condition physique et votre sexe, vous n’excellerez dans votre domaine de prédilection qu’avec une pratique journalière, assidue et une remise en question de tous les instants. Être affecté d'un quelconque particularisme n’est pas et ne sera jamais un sésame pour produire une œuvre de qualité. Je ne dis pas qu’Emil Ferris n’a pas sué sur ce livre, en revanche je maintiendrai qu’avant de passer le stade la publication, le manuscrit aurait dû bénéficier d’un travail éditorial musclé pour éviter des scories et gagner en efficacité tout en perdant des pages superflues dans l’opération.

    Je demande à un auteur de m'entraîner à la découverte, à travers une narration qui respecte les règles de l’art, une vision, une interprétation du monde, une rêverie, quelque chose qui me montre le meilleur de l’humanité, étant donné que nous sommes quotidiennement confrontés à la médiocrité de notre apathique époque. Que la santé de madame Ferris soit défaillante est une donnée biographique qui peut éclairer certaines choses si d'aventure la passion qu'elle nous inspire nous pousse à disséquer ses œuvres, à essayer de comprendre le pourquoi du comment de la formation de ses thèmes de prédilections, mais ce n’en est en aucun cas un argument valable pour adopter une posture de supériorité qualitative. Et cela ne nous dispense pas, en tant que lecteurs avisés et matures, de débrancher notre esprit critique !

    Comme je m’attaque à un ouvrage qui bénéficie d’une impressionnante aura de légitimité dans le minuscule milieu éditorial, je vais tenter de tirer ici une conclusion de tout cela. Il y a une myriade de points problématiques à soulever sur ce livre, mais d’une part cela aurait étiré au-delà du raisonnable ce texte déjà bien trop long, d’autre part cela aurait nécessité des recherches documentaires que je n’ai hélas, ni le temps, ni les moyens et surtout pas l’envie de mener. Donc :

    J’appuierai ici sur un point que me reprocheront sûrement les idiots de notre merveilleuse époque : je n’ai rien contre les femmes dans les arts. Que du contraire même !

    Cependant, les travaux qu’elles fournissent doivent être à la hauteur de mes attentes. Dans le cas qui nous occupe, j’ai plus l’impression que cet album a été produit pour satisfaire à des desiderata sociétaux plutôt que qualitatifs, ce qui a sur moi un effet émétique foudroyant !

    D'autant que ce type d’œuvres masquent mal une idéologie, qui tend de plus en plus vers la propagande se généralise. Particulièrement dans le monde de la BD francophone et américaine qui me paraît plus perméable aux discours simplistes faisant une part belle aux raisonnements tronqués et autre sophisme. L’ironie dans le cas d’Emil Ferris c’est que celle-ci traite du nazisme en usant d’une symbolique pompière qui maquille à la truelle son sermon implicite et explicite.

    Mais peut-être que je me trompe, que je sur interprète. Peut-être… Il n’en demeure pas moins qu’au final toute cette littérature est survendue à l'excès, car, au risque de me répéter, ce n’est pas vos orientations sexuelles, vos maladies ou vos handicapes qui font votre talent. C’est un travail constant et opiniâtre, quelles qu’en soient les conséquences sur soi et sur les autres qui sont la marque des artistes digne de ce nom… À l’inverse de l’imagerie d’Épinal, pratiquer ce sacerdoce n’est pas enviable et le prix à payer en est souvent élevé que ce soit dans ses relations sociales, amoureuses ou laborieuses. Cela n’a rien de glamour. C’est une répétition ennuyeuse de gestes pour réussir à arracher à la vase une création qui ait un minuscule intérêt.

    Ce qui me fout en rogne c’est de placer sur un piédestal la personne derrière le crayon plutôt que le résultat sur la planche. En l'état Emil Ferris m’a infligé un pensum assommant. Et si je comprends l'idée qui sous-tend ses scènes, la matérialisation sur le papier échoue sur tous les tableaux à être lisible.

    Mais des femmes qui écrivent et qui dessinent avec un peu plus de talent et de faconde, il y en a ! Et il y en aura toujours. Et c'est tant mieux ! Tellement en fait que je ne pourrais pas avoir assez de deux vies pour parcourir les œuvres qu’elles nous ont donnés. Néanmoins, je ne m’adonnerais pas à cette ivresse sur le simple fait qu’elle ait une vulve comme appareil reproducteur, mais bien parce qu’elles ont eu un cerveau et une imagination d'une puissance infinie qui a embrassé tous les paradoxes de la créature humaine.

    D’ailleurs pour certaines d’entre elles qui rentrent dans mon panthéon personnel des auteurs qui m’ont le plus marqué et je serais incapable de de pratiquer la dissection critique sur leurs travaux de peur d’y égarer ma plume dans un océan de richesses. Plus tôt que de perdre votre temps précieux dans la lecture de ces monstres navrants, abîmez-vous dans les mondes d’Ursula K. Le Guin, allez à la rencontre de la féline Omaha auquel Kate Worley a prêté sa voix, goûtez aux vaudevilles survoltés de Rumiko Takahashi, à la science-fiction douce amère de Moto Hagio, explorez les origines de la littérature gothique avec Mary Shelley ou avec les sœurs Brönte, creusez les profondeurs de l’horreur avec Shirley Jackson ou Tanith Lee, frissonnez avec le western cannibale d’Antonia Bird : Vorace… et tant d’autres.

    Quand on cherche, on trouve !

    ____________________________________________________

    [1] — lesquels ont réédité le plus fréquentable Watership Down de Richard Adams, que je vous recommande plutôt…

    [2] — notamment par Cromwell, l’auteur d’Anita Bomba dont je vous conseillerai plutôt la fréquentation. D’autant que les éditions Akileos ont sorti une bien belle intégrale.

    [3] — Un petit tacle gratuit à Oscar & la Dame Rose d’Eric Emmanuel Schmidt qui est un cas d’école de non-écriture dans le genre, avec ses phrases simple à la naïveté mécanique qu’on croirait jaillir d’une IA qui simulerait l’écriture d’un enfant.

    [4] — L’auteur de SF Jack Womack dans le glaçant Journal de nuit dont la réalité cauchemardesque est à nos portes parvient à simuler le style d’une adolescente de douze ans de manière crédible, avec toutes ses contradictions.

    [5] — Bien que le même sujet a été traité d’une manière beaucoup plus réussie et assez poignante dans la 27e lettre de Will.