Cela a demandé un moment, et j’avoue que grand était mon empressement de voir l’œuvre achevée, mais la patience a payé : je suis maintenant à même de vous dévoiler la couverture – sans les titrages – de mon nouveau roman : Adélaïde !
D’une ambition un peu folle, je le concède, cette quête creuse en profondeur le monde chaotique d’Ethel Arkady. Dans ce récit, on suit quatre narrations éclatées autant dans le temps que dans l’espace – bien qu’une notable partie se déroule à New York et Baltimore pendant la guerre de Sécession américaine – qui sont toutes unies par un « personnage » particulier : Adélaïde, une épée de cristal qui a traversé les siècles, passant de mains en mains en laissant derrière elle une traînée sanguinolente de carnage. La synchronicité aidant, elle réapparaît donc durant les périodes troubles… Et Ethel Arkady croisera son chemin…
Voilà pour l’idée de départ. MakuZoku a eu la patience de lire tout le texte – plus de 600 p. tout de même avant de se lancer dans son illustration, un magnifique tableau qui rassemble les principaux protagonistes que vous accompagnerez dans cette longue saga. Après sa couverture de l’Œil & la Griffe, je suis un auteur comblé par ces visions de mon récite enluminé par un style expressionniste qui rend justice aux différents personnages. Je le remercie encore pour son indulgence à mon égard, mais aussi son talent qui donne chair à mes mots ! C’est un rare privilège que de travailler avec un tel artiste.
Je profite d’ailleurs de l’occasion pour vous présenter vous les personnages. Ce sont des infréquentables, comme il se doit dans mes fiction, mais je suis sûre que vous les apprécierez…
Pieters Minuit :
Cet ancien vampire puissant rôde autour d’Adélaïde pour l’utiliser à son avantage, quoiqu’il préfère toujours agir par l’intermédiaire de complices qu’il n’hésite jamais à sacrifier dans son complexe jeu d’échecs. Il a aussi initié Akemi Himiko au vampirisme en un baptême traumatisant.
Viravea :
Cette effrayante faërie se nourrit des vampires. Elle aidera un des protagonistes lors d’un moment particulièrement tendu.
Le Codex Barech :
À l’affiche de cette saga, Adélaïde n’est pas le seul personnage/objet qui tire son épingle du jeu. Ce fameux grimoire aux écritures incompréhensibles des profanes participera aussi à la danse mortelle ! Moins dangereux que sa cousine, il n’en possède pas moins une âme et des buts qui lui sont propres…
Akemi Himiko :
Déjà présente dans Pornopolis – un autre récit-fleuve –, l’accorte kitsune s’est invitée – presque sans mon autorisation – dans les pages d’Adélaïde.
Carrément immorale avec les humains, séductrice affable avec les
vampires, elle entretient un rapport ambigu avec les faëries du fait de
sa double nature. J’avoue qu’avec Ethel Arkady c’est l’un de mes
personnages favoris, et je pense qu’elle reviendra régulièrement sous ma
plume. Son apparition impromptue m’a permis d’explorer plus
en profondeur son organisation maffieuse qui comporte d’innombrables
corps de métiers et ramifications occultes.
L’épée au centre de tous ces événements. Elle possède ses différents porteurs, et le plus souvent, les corrompt, quoiqu’elle les rende immortelles. C’est une des rares « armes magiques » qui a survécu au passage des siècles, mais aussi une des pires…
Le Puritain :
Pasteur fanatique de la plus belle eau, celui qui s’affuble de ce nom est aussi le dernier porteur en date d’Adélaïde. De fait, il ne reste presque plus rien de sa première personnalité, remplacée par un violent délire religieux que l’épée a attisé…
Mokr :
Un orc qui se retrouvera mêlé à toute cette histoire en dépit de sa volonté. Plus intelligent que la moyenne de son espèce, il assistera Herbert Engellmann dans son voyage, glanant auprès de lui des bribes de connaissances magiques qui le métamorphoseront en un forgeron de talent…
Herbert Engellmann :
Un humain, pour une fois… et aussi le narrateur de toute la première partie, qui couvrira sa découverte du monde des faërie dans son enfance, jusqu’à sa rencontre avec Adélaïde qui lui coûtera son meilleur ami…
Viridiana de Monterrey :
Mais du coup, où se place Ethel Arkady dans cette histoire me direz-vous ? Eh bien, comme elle n’intervient que dans les premiers chapitres, soit même pas un quart de la narration, voilà qu’elle a été éjectée de la couverture ! En revanche, son absence a dirigé la lumière des projecteurs sur sa maman ! Aussi furieuse que sa progéniture, car « les chiens ne font pas des chats », elle recherche sa fille qui lui a été arrachée lors de l’attaque de l’armée américaine sur la ville mexicaine de Monterrey. Dans sa quête, Viridiana sera mêlée de prêt aux aventures d’Engellmann, lui servant à l’occasion de garde du corps en compagnie de Mokr. C’est le second personnage à prendre, en quelque sorte, son « indépendance » au fil de l’écriture et autour duquel je réfléchis encore. J’aimerais composer d’autres histoires à son sujet, mais je me dis aussi que sa fille m’occupe déjà pas mal !