Après quelques mois sans dessiner, j’ai connu un nouveau pic de cette activité, d’autant plus que j’ai achevé le découpage de l’Ordre Noir récemment, mon violon d’Ingres personnel. Je m’attellerais à sa réalisation dans quelque temps, mais d’ici là, je m’entraîne, d’autant qu’il me reste encore un carnet de croquis à terminer, ainsi que quelques illustrations en souffrances que j'espère compléter avant la fin de l'année. Néanmoins, je m’amuse à perfectionner la technique du lavis que j’aime pour sa rapidité, ce qui me change un peu de la gravure ou de l’acrylique d’une formidable lenteur.
La première image a jailli de ma main, car j’ai enfin rejoint une tablée de charmants rôlistes pour jouer à Werewolf l’Apocalypse, un jeu que j’ai maîtrisé il y a de cela des décennies, mais que je n’ai jamais vécu de l’autre côté de l’écran, et ce sera désormais chose faite. Dans mon enthousiasme, j’ai dessiné le personnage créé pour l’occasion : Eve Kellermann. Cette sympathique lycanthrope fan de Jean-Claude Van Damme, bikeuse à ses heures posséde une très lourde parentèle et fuit ses problèmes, ce qui me donnera des opportunités de comique de circonstance avant de rebondir sur du bon drama-dââârk !
mercredi 18 juin 2025
Dessins du Dimanche : Jeu de Rôle - Werewolf the Apocalypse !
samedi 5 avril 2025
Les Contes de Yelgor : La Nuit de la Poussière !
Après quelques temps sans poster, voici que de nouvelles histoires qui sortent enfin des méandres de mon disque dur après quelques mois d’attente.
J’ai rédigé cette nouvelle dans le cadre d’un Appel à Texte qui s’avéra négatif. Un mal pour un bien, puisque je n’avais pas prévu de me pencher sur l’univers de Yelgor, mais celui-ci constitue un excellent palliatif pour les Aventures d’Ethel Arkady, lesquelles restent exigeantes tant au niveau de la continuité que de la crédibilité… C’est donc avec un certain plaisir que j’explore à nouveau le monde de Yelgor…
Dans la foulée de cette nouvelle, j’ai conçu deux autres histoires qui s’attacheront aux pas de la jeune Allytah et de Jôkanès laquelle, après avoir perdu son protecteur (v. le récit inaugurant « La Nuit de l’Auberge Sanglante »), retrouve sa condition d'esclave, ce qui ne l’enchante guère. Elle suppliera Allytah de devenir sa disciple, puisque la noctule reste une escrimeuse hors pair malgré son bras manquant.
J’ai aimé fouiller les interactions de ce duo dissemblable, aussi étrange que touchant. Je compte bien explorer la suite de leurs amitié contrariée dans les deux autres histoires… En attendant la sortie du deuxième volet des Chroniques de Yelgor, voici un moyen agréable de maintenir vivant cet univers que j’affectionne vivant…
MakuZoku s'est occupée de l’illustration et que puis-je dire sinon qu’il m’a gâté pour l’occasion avec cette image qui caractérise bien les deux personnages : la solaire Jôkanès occupe une place de choix dans la composition et Allytah, située en arrière-plan, est devenue l’ombre métaphorique de Jôkanès, une possible projection de son avenir... Enfin, soulignons la présence de la troisième star de cette histoire, le fameux sabre vivant de la noctule…
Je suis très heureux de vous présenter ce dessin ! La couverture sera en noir, blanc et rouge, selon un code que j’ai établi pour les nouvelles, mais j’ai aussi demandé une version couleur à MakuZoku, lequel s’est empressé de satisfaire cette foucade avec maestria. Il en a aussi profité pour réaliser plusieurs versions que je vous propose ici.
Laquelle préférez-vous ?
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Version Originale |
dimanche 9 mars 2025
Publication : Parques Attaques ! : Saison 1
Après une semaine placée sous les auspices de la souffrance médicale, présenter une publication, ça remonte un peu le moral ! Alors, je ne suis pas (trop) aux commandes de celle-ci, néanmoins comme Tom Larret m’a demandé une préface et je me suis exécuté. J’espère que le résultat ne ressemblera pas trop à un dérapage non contrôlé de ma part, car je n’ai jamais pratiqué ce type de figure acrobatique, du moins jusqu’à maintenant.
Mais bon, je me suis plié à l’exercice, car d’une part ma collaboration avec Tom date de quelques années et qu’il s’est créé entre nous une connivence artistique et d’autre part je partage la paternité d’un des épisodes, puisque j’adore l’écriture à quatre mains et que le ton léger des Parques me permettez de solutionner une des énigmes restantes d’un autre ouvrage composé selon la même méthode : l’Œil & la Griffe.
Comment Ethel Arkady a-t-elle franchi les espaces entre les espaces pour rentrer dans ses pénates, eh bien, vous le saurez en lisant cet opuscule au prix modique. Je me suis éclaté comme un petit fou sur cette histoire parce qu’entre les tacles que j’ai généreusement distribués à l’encontre de stéréotypes énervants, les jeux de mots laids en pagaille de Tom, et la mauvaise, mais alors vraiment très mauvaise humeur d’Arkady, autant vous dire qu’il s’y déroule plus de choses que dans n’importe quel série Netflix ! Garanti sur facture, et sans abonnement !
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Cliquez sur l'image pour vous procurer un exemplaire ! |
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Des Négociations tendues entre Ethel Arkady & les Parques. |
jeudi 20 février 2025
Publication : OMB n°3 !
Allez Hop !
Un nouvel et court article pour dire que j’ai commis une minuscule bafouille dans le fanzine d’un poto : OMB, qui en est à son troisième numéro. Le responsable de cet opuscule n’est autre que ExpExp qui a déjà œuvré autant dans l’univers de Yelgor que dans celui d’Ethel Arkady. Ce fut un plaisir de réaliser un extrait de mon manuscrit qui n’est pas encore achevé, le Manoir aux Mille Miroirs, est accompagné par une de mes dernières gravures en date.
Pour le reste, vous pourrez admirer les comics à l’humour bien absurde d’ExpExp, quelques photographies et des critiques musicales auxquelles j’avoue ne pas avoir compris grand-chose, mais c’est la vie !
Dans tous les cas, je suis satisfait de cette collaboration qui donnera peut-être lieu à une suite pour laquelle je sortirai ma vieille BD en court de la naphtaline où je l’ai conservé pendant plus de treize ans… Et peut-être, peut-être que je prendra le temps de la finir avant la fin du monde.
dimanche 9 février 2025
Affiche pour Jeu de Rôle (by MakuZoku)
Depuis quelque temps, j’ai « professionnalisé » ma pratique du jeu de rôle, puisque je mène régulièrement des parties pour des néophytes autant que d’anciens briscards dans le cadre de mon boulot civil. J’en parle ici, d’ailleurs... Du coup, j’ai conçu une affiche, mais étant donné que je n’ai pas réussi à réaliser dans les temps la seconde – sachant qu'une image de ce type, à l’aquarelle, me demande plus six mois –, mais que je souhaitais avoir un nouveau visuel pour la troisième saison de cette animation qui rassemble maintenant trois tables de six joueurs, toute complète (j’ai commencé à une table et deux joueurs… ), je me suis adressé à MakuZoku, qui est devenu un habitué de mes univers...
Il avait pour idées directrices d’une part de représenter graphiquement la richesse thématique du jeu, et d'autre part, d’offrir à notre service communication de la matière pour nos différents réseaux informatifs. Ces contraintes ont produit ce foisonnement de personnages, tous tirés de la déclinaison populaire « médiéval-fantastique » sauce Donjons & Dragons du jeu de rôle. Les mains au-dessus des personnages symbolisent, bien sûr, le gentil maître de jeu que je suis (n’est-ce pas ?). Comme d’habitude, je suis sous le charme du style de MakuZoku, lequel possède autant de panache que d’humour. Je vous partage donc la version intégrale ici !
Amusez-vous d’ailleurs à repérer les nombreux monstres et clins d’œil disséminés dans l’image, je pense que vous en avez pour un bon moment ! Même les horreurs de Cthulhu et ses petits copains sont planqués dans un coin de la scène…
mercredi 13 novembre 2024
Les Aventures d'Ethel Arkady : Adélaïde : le journal d'Herbert Engellmann
Malgré un mois d’octobre passé dans l’enfer des heures supplémentaires, j’ai tout de même trouvé quelques moments pour achever ce qui est probablement mon opus-magnum à ce jour, soit le monstre romanesque nommé Adélaïde dont je vous avais déjà entretenu grâce à la magnifique couverture de MakuZoku et sur laquelle j’ai opéré un peu de mise en page pour finaliser tout cela. Quoiqu’Adélaïde soit disponible de manière numérique, je vous conseillerais de choisir la version papier, ne serait-ce que parce que c’est plus pratique et que j’y ai ajouté quelques bonus en prime.
Et la suite maintenant ? Eh bien, il ne vous aura pas échappé que pour éviter les redites, mais aussi de m’ennuyer que je mène plusieurs histoires de front et cela étire mécaniquement le temps de rédaction du manuscrit. Cependant, cela me permet de retrouver le texte avec un œil neuf et critique, ce qui est indispensable dans ce type de récit au long court.
Je suis bien parti sur une saga qui m’accompagnera encore un bon moment… Et j’espère que le voyage en compagnie de ces personnages (dont la aussi séduisante que douteuse Akemi Himiko) vous plaira, car j’ai pris beaucoup de plaisir à l’écrire, en dépit du défi que cela représente.
dimanche 22 septembre 2024
Les Aventures d'Ethel Arkady : Akemi Himiko no kitsune-dan
Vous pardonnerez mon japonais insuffisant, je me suis amusé à utiliser le traducteur automatique pour ce titre puisque voici une illustration de MakuZoku consacré à la belle, charismatique et en même temps terrifiante Akemi Himiko et son gang de Kitsune spectraux.
Akemi est une des adversaires les plus coriaces d’Ethel Arkady. Enfin, ça, c’était le personnage tel que je l’avais établi il y a 10 ans… Depuis, la renarde a acquis un autre statut au fur et à mesure des versions, se rapprochant bien plus d’un « Trickster ». À cause de sa double nature de kitsune, mais aussi de vampire, elle poursuit des objectifs similaires à ceux de la féline, ou en tout cas qui correspondent plus ou moins aux vues de celle-ci.
D’ailleurs, avec la « Sorcière de l’Ouest » comme seconde antagoniste féminine importante d’Arkady, je pense que le changement de rôle d’Akemi Himiko s’imposait. Je ne l’ai animé que depuis un an ou deux, puisqu’elle n’intervient que tardivement dans l’histoire et je regrette de l’avoir laissé sur le côté tout ce temps, tant elle possède une personnalité complexe. C’est que la renarde a traversé presque 500 ans d’existence et son expérience lui confère un détachement particulier.
J’apprécie tellement l’alchimie qu’Himiko et Arkady dégagent ensemble que je leur ai consacré une novella, à part du cycle Pornopolis, mais j’en reparlerai bientôt. D’ailleurs, je me retiens de lui dédier tout un « spin-off », mais ce n’est pas l’envie qui m’en manque, mais plutôt le temps... Entre son caractère bien trempée, mêlée à une manière toute japonaise de s’exprimer, et l’érotisme torride qu’elle exhale, Akemi Himiko attise ma plume ! Et après tout, Ethel Arkady a elle-même débuté sa carrière comme un antagoniste de mes histoires.
Akemi Himiko suit-elle le même chemin ?
En tout cas, elle s’est même invitée dans Adélaïde, comme ça… Parce qu’elle le pouvait, la garce !
Je suis content de ses incarnations par MakuZoku. Il lui confère autant de séduction que de menace à travers son coup de crayon sensuel.
lundi 2 septembre 2024
Les Aventures d'Ethel Arkady : Pornopolis : "Les Spéciaux"
Après des vacances bien mérité, ce qui explique mon absence récente des réseaux divers et variés, voici une nouvelle fournée d’illustrations pour Pornopolis par mon ami ExpExp…
Ce n’est pas la première fois que le bougre s’immisce dans l’univers d’Ethel Arkady, d’abord pour la couverture de mon premier roman, La Femme Écarlate, à avoir franchi toutes les étapes de la création, et ensuite pour Pornopolis, dépeignant un moment fort pénible de la vie de ma féline, d’où le recours à son style si particulier.
Basé sur le rythme et la répétition, il lui réalise plusieurs itérations d’un même dessin afin d’en obtenir la meilleure, ou la plus bizarre possible, ce qui me laisse une grosse liberté de choix.
Avec son trait brut de décoffrage, ExpExp offre un contrepoint aux illustrations précédentes, d’autant que cette scène correspond plus à un affrontement entre deux volonté et donc ne nécessite pas une approche sensuelle, laquelle demeure l’apanage de mon second complice, que je ne présente plus pour ceux qui suivent mes errances créatives.
En bref, dans ce roman, j’aime à juxtaposer des styles parfois antinomiques, mais surtout, des dessins réalisés par des gens que j’estime ! Et j’espère que mes (quelques) lecteurs s’y retrouveront !
Secondes Version
Dans les premières recherches, il
m’a envoyé une Arkady cyberpunk, plaçant un canon laser en lieu et place
de son bras ! Cette conformation à peu de chance de se produire dans le
monde de la féline, mais ce personnage existerait peut-être dans les
Chroniques de Yelgor, tout comme une certaine « Fos », mais ceci est une
autre histoire !
Enfin, quelques versions abstraites, parce qu'ExpExp demeure incapable de ne pas transformer et de tordre à l'infinie ces images !
jeudi 11 juillet 2024
Les Aventures d'Ethel Arkady : Adélaïde : le journal d'Herbert Engellmann
Cela a demandé un moment, et j’avoue que grand était mon empressement de voir l’œuvre achevée, mais la patience a payé : je suis maintenant à même de vous dévoiler la couverture – sans les titrages – de mon nouveau roman : Adélaïde !
D’une ambition un peu folle, je le concède, cette quête creuse en profondeur le monde chaotique d’Ethel Arkady. Dans ce récit, on suit quatre narrations éclatées autant dans le temps que dans l’espace – bien qu’une notable partie se déroule à New York et Baltimore pendant la guerre de Sécession américaine – qui sont toutes unies par un « personnage » particulier : Adélaïde, une épée de cristal qui a traversé les siècles, passant de mains en mains en laissant derrière elle une traînée sanguinolente de carnage. La synchronicité aidant, elle réapparaît donc durant les périodes troubles… Et Ethel Arkady croisera son chemin…
Voilà pour l’idée de départ. MakuZoku a eu la patience de lire tout le texte – plus de 600 p. tout de même avant de se lancer dans son illustration, un magnifique tableau qui rassemble les principaux protagonistes que vous accompagnerez dans cette longue saga. Après sa couverture de l’Œil & la Griffe, je suis un auteur comblé par ces visions de mon récite enluminé par un style expressionniste qui rend justice aux différents personnages. Je le remercie encore pour son indulgence à mon égard, mais aussi son talent qui donne chair à mes mots ! C’est un rare privilège que de travailler avec un tel artiste.
Je profite d’ailleurs de l’occasion pour vous présenter vous les personnages. Ce sont des infréquentables, comme il se doit dans mes fiction, mais je suis sûre que vous les apprécierez…
Pieters Minuit :
Cet ancien vampire puissant rôde autour d’Adélaïde pour l’utiliser à son avantage, quoiqu’il préfère toujours agir par l’intermédiaire de complices qu’il n’hésite jamais à sacrifier dans son complexe jeu d’échecs. Il a aussi initié Akemi Himiko au vampirisme en un baptême traumatisant.
Viravea :
Cette effrayante faërie se nourrit des vampires. Elle aidera un des protagonistes lors d’un moment particulièrement tendu.
Le Codex Barech :
À l’affiche de cette saga, Adélaïde n’est pas le seul personnage/objet qui tire son épingle du jeu. Ce fameux grimoire aux écritures incompréhensibles des profanes participera aussi à la danse mortelle ! Moins dangereux que sa cousine, il n’en possède pas moins une âme et des buts qui lui sont propres…
Akemi Himiko :
Déjà présente dans Pornopolis – un autre récit-fleuve –, l’accorte kitsune s’est invitée – presque sans mon autorisation – dans les pages d’Adélaïde.
Carrément immorale avec les humains, séductrice affable avec les
vampires, elle entretient un rapport ambigu avec les faëries du fait de
sa double nature. J’avoue qu’avec Ethel Arkady c’est l’un de mes
personnages favoris, et je pense qu’elle reviendra régulièrement sous ma
plume. Son apparition impromptue m’a permis d’explorer plus
en profondeur son organisation maffieuse qui comporte d’innombrables
corps de métiers et ramifications occultes.
L’épée au centre de tous ces événements. Elle possède ses différents porteurs, et le plus souvent, les corrompt, quoiqu’elle les rende immortelles. C’est une des rares « armes magiques » qui a survécu au passage des siècles, mais aussi une des pires…
Le Puritain :
Pasteur fanatique de la plus belle eau, celui qui s’affuble de ce nom est aussi le dernier porteur en date d’Adélaïde. De fait, il ne reste presque plus rien de sa première personnalité, remplacée par un violent délire religieux que l’épée a attisé…
Mokr :
Un orc qui se retrouvera mêlé à toute cette histoire en dépit de sa volonté. Plus intelligent que la moyenne de son espèce, il assistera Herbert Engellmann dans son voyage, glanant auprès de lui des bribes de connaissances magiques qui le métamorphoseront en un forgeron de talent…
Herbert Engellmann :
Un humain, pour une fois… et aussi le narrateur de toute la première partie, qui couvrira sa découverte du monde des faërie dans son enfance, jusqu’à sa rencontre avec Adélaïde qui lui coûtera son meilleur ami…
Viridiana de Monterrey :
Mais du coup, où se place Ethel Arkady dans cette histoire me direz-vous ? Eh bien, comme elle n’intervient que dans les premiers chapitres, soit même pas un quart de la narration, voilà qu’elle a été éjectée de la couverture ! En revanche, son absence a dirigé la lumière des projecteurs sur sa maman ! Aussi furieuse que sa progéniture, car « les chiens ne font pas des chats », elle recherche sa fille qui lui a été arrachée lors de l’attaque de l’armée américaine sur la ville mexicaine de Monterrey. Dans sa quête, Viridiana sera mêlée de prêt aux aventures d’Engellmann, lui servant à l’occasion de garde du corps en compagnie de Mokr. C’est le second personnage à prendre, en quelque sorte, son « indépendance » au fil de l’écriture et autour duquel je réfléchis encore. J’aimerais composer d’autres histoires à son sujet, mais je me dis aussi que sa fille m’occupe déjà pas mal !
mercredi 22 mai 2024
Dessin du Dimanche : Trois Guerriers !
Un article succinct pour dire que je suis toujours occupé sur l’une ou l’autre histoire et qu’après avoir enfanté dans la douleur d’une courte BD – il faudra que je fasse le récit des incidents aussi rocambolesques qu’aléatoires qui m’ont pris la tête pendant sa réalisation – j’ai enfin réussi à me remettre au dessin.
Du coup, je me suis lancé dans la suite de l'illustration que j'avais entamé en janvier, laquelle illustrait une partie de JDR. Après avoir créer les trois personnages plus ou moins d'après les descriptions des joueurs. Et pour prolonger un peu la difficulté et le plaisir, de recourir à linogravure.
Voici donc les dernières étapes. Après les brouillons des personnages, qui ont une touche issue du cinéma asiatique, voici le décor et les antagonistes : des araignées géantes que j'ai diversifié : au premier plan des mygales et à l'arrière plan, une collections de différentes espèces comme des theridiidaes, des épeires et une néphile...
D’ailleurs, en marge de ceci, je vous signale que j’ai eu l’occasion de donner une nouvelle interview sur Deviant-Art pour MakuZoku, qui est donc l’illustrateur de certaines de mes histoires… Si vous avez le temps, on s’est bien amusé à faire ça !
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Brouillon. |
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Crayonné avec intégration des personnages |
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Encrage 01 |
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Encrage deuxième partie, pour changer quelques vêtements des guerriers |
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Plaque de gravure. Les parties creusées seront blanches |
dimanche 25 février 2024
Les Aventure d'Ethel Arkady : Verdun - 1916
Malgré plusieurs projets autour d’Ethel Arkady en court, je me suis dit que j’avais besoin de nouvelles images pour assurer la promotion de mes récits.
Comme la collaboration avec MakuZoku se déroule bien, je lui ai donc demandé une illustration un peu décalée du reste, avec comme choix, le personnage à différentes étapes de sa longue existence. Celui-ci a fixé son dévolu sur une période assez sombre – et que je n’ai pas encore exploré – de son existence : son passage en France, à Verdun en 1916.
Afin de sauver les graines de son amie Florès Altadis, Arkady traversera le no man’s land pour récupérer les bébés dryades et les tirer de la folie des hommes. Démunies, dépouillée de ses pouvoirs, la féline aura fort à faire pour s’extirper de ce bourbier hanté par des vampires que les horreurs alentours ont rendu frénétiques.
Comme pour d’autres histoires, ainsi d’Ethel Arkady & les Insectes, je possède déjà un synopsis complet pour celle-ci, mais je ne l’ai pas encore développée celle-ci. Je pense que je la rédigerai dès que j’aurais achevé un des récits en court. Placer mon héroïne favorite dans le rôle inhabituel d’une protectrice, doublée d’une mère adoptive de circonstance s’avérera être un intéressant défi de narration et d’exploration de sa psyché torturée et paradoxale.
En tout cas, je suis très heureux de cette magnifique illustration.
mardi 19 décembre 2023
Les Aventures d'Ethel Arkady : Pornopolis : Éclair Fulgurant
Dans ce chapitre, Ethel Arkady, tombant de Charybde en Scylla, atterrit tout droit dans les bras visqueux d’un vieil ennemi qui entend bien lui faire rendre gorge. Malgré sa situation préoccupante, elle a réussi à atteindre le cœur de Pornopolis, découvrant un décor chargé d’une histoire qui s’affiche dans sa statuaire symbolique.
Les différentes figures présentent dans cette pièce possèdent chacune une fonction précise qui se reflètent dans les ailes du bâtiment. Cet endroit possédant une atmosphère mystérieuse, MakuZoku et moi-même avons recherché des modèles s’éloignant un peu de l’influence hellénistique que je souhaitais pour le labyrinthe des désirs qu’est le bordel d’Himiko.
C’est MakuZoku qui m’a aiguillé sur les étranges des ruines de Göbeckli Tepe, lesquelles paraissent sortir des rêves fiévreux d’un artiste opiomane. Exactement ce que je voulais pour ce lieu aussi inquiétant qu’énigmatique. L’intégrale de l’image étant interdite pour les personnes mineures, vous pourrez l’admirer sur le second site consacré aux illustrations plus « corsés ».
lundi 10 juillet 2023
Les Aventures d'Ethel Arkady : Les Céruléens
Après plus de six mois passés sur la couverture (garantie sans IA !) dont la colorisation m'aura explosé les orbites, quelques semaines d'ultimes révisions, j’ai enfin achevé les Céruléens. Cette histoire intervient juste après l'affaire du Vitallium, que j'ai aussi révisé dans la foulée.
Malgré le fait qu’il s’agisse d’une aventure plus courte d’Ethel Arkady, le roman m’aura demandé plus d’efforts que je ne pensais lui en allouer. Au départ, cela devait être une récréation entre deux interminables sagas (Adélaïde & Pornopolis, toujours en court), mais j’ai bien cogité sur le sujet, risquant parfois ma santé mentale.
À ce propos, je signale aux éventuels curieux qu’il vaut mieux être un lecteur mature pour aborder le roman. Et j’insiste à tel point sur le terme, que je demande à passer directement par ma pomme pour se le procurer.
dimanche 2 juillet 2023
Dessin du Dimanche : Personnages de Gidéaire !
Après trois mois sans poste, ce blog sent la poussière ! J’ai eu pas mal de soucis personnels qui m’ont tenu un peu éloigné de celui-ci, bien que je continue d’écrire sur le côté. Du coup, histoire de m’aérer l'esprit, j’ai repris quelques parties de jeu de rôle, profitant de celle-ci pour me remettre au dessin.
Voici quelques personnages réalisés en suivant plus ou moins les instructions des joueurs, mais en les adaptant à la sauce. Pour la technique, je pose un léger encrage au feutre, puis je finalise aux crayons de couleur. Je propose un portrait en pied par session, et donc le défi que je relève ici consiste à élaborer une image avec toutes les spécificités que l'on m'aura indiquées.
Je n’étais pas vraiment un grand amateur des crayons de couleur, mais les derniers que j’ai achetés (sur un coup de tête) possèdent un côté « gras », ce qui me permet de superposer plusieurs couches. J'avoue que pour le moment, mes compagnons de jeu sont enthousiasmés de ces essais brossés entre deux batailles. Et le dessiner me manquait, ne trouvant guère l'occasion de me concentrer dessus à la maison.
dimanche 26 février 2023
Les Aventures d'Ethel Arkady : Les Céruléens - couverture 02 (avec Syzygy)
Après une interminable gestation, j’en ai enfin fini avec la couverture des Céruléens, dont l’artiste Syzygy a réalisé le crayonné. J’avoue que je ne suis pas mécontent de cette illustration qui possède une ambiance bizarre due à son aspect allégorique. Je poste ici le récit avec et sans les titrages pour vous en donner une petite idée. Le roman me demandera encore un peu de travail avant d’être mis en vente, mais la fin se rapproche à grands pas.
Les lieux majestueux lui rappelaient ses innombrables pérégrinations entre le Wyoming et le Dakota, en d’autres temps. Par ricochet, cela éveillait en elle le souvenir de Josh Derringer. Elle était aveugle à l’époque de leur rencontre et seules ses mains avaient gravées les traits de son amant au bout de ses doigts. Hélas, ceux-ci s’évaporaient, avalés par le lent écoulement des décennies.
Elle s'était mise au vert dans la cabane de Rattle Snake, après les événements qui l’avaient conduite à fuir Los Angeles, pour se concentrer sur ce qu'elle souhaitait accomplir, maintenant qu'elle avait mené sa quête vengeresse à son terme. D’autres questionnements, plus angoissants, pointaient sous la surface de ses pensées. Cette présence qui la squattait, toujours à quelques encablures de sa conscience, un spectre mordoré qui ne se manifestait qu’à l’extrême limite de son champ de vision. Elle espérait capturer cette « entité » qui l’habitait et la dompter ! Peut-être que cette créature, quoi qu’elle soit, posséderait des réponses au sujet des régulières pertes de mémoire qui trouaient ses souvenirs ?
Elle dilapidait son temps en balades interminables sur les cimes voisines, profitant d’un soleil clément pour s’offrir de longues siestes avant de redescendre à la nuit tombée. Parfois, elle accompagnait Rattle-Snake dans des parties de chasse intenses, lorsque la pleine lune agitait de manière trop insistante le loup en lui. Elle se dévêtait pour traquer avec lui un cerf-mulet, un wapiti ou un simple couple de lièvres à raquette. Les proies de bonne taille étaient l’occasion d’orgies sanglantes au cours desquelles les deux prédateurs glissaient dans un délire lubrique. L'âme sœur de Rattle, la hackeuse Erzé, ne se formalisait pas de ces étreintes, car il lui arrivait de s’acoquiner à la féline en de lascives caresses quand son compagnon partait pour ses travaux nocturnes. Ainsi, son séjour s’éternisait en un songe agréable, à l’abri de la civilisation humaine. Arkady apaisait son tourment entourée par des individus avec qui elle partageait une saine amoralité païenne.
Picorant son assiette, elle attendait une vieille connaissance qui, quoique de sinistres mémoires, avait réussi l’exploit de la dénicher dans cette enclave. Arkady se demandait si elle ne devait pas féliciter sa mystérieuse correspondante avant de l'occire pour de bon. Elle avait presque achevé sa pièce de chair gargantuesque lorsqu’une ombre se pencha sur elle, la coupant dans sa contemplation des montagnes millénaires.
Vêtue d’une veste d’aviateur en cuir et d’une casquette à l’effigie des Rockies du Colorado, la nouvelle venue avait troqué son ancienne canne-épée contre un automatique d'un calibre imposant, comme en attestait la bosse provoquée par le holster d’épaule. Seul indice de son allégeance au Dieu des humains, une minuscule croix d’argent reposait sur les globes de ses seins proéminents sertis dans une chemise blanche. Ses cheveux couleur de blé coulaient en une masse ondulante autour d'elle. Une mèche couverte de poussière, témoin de la sénescence qui la taraudait, en voisinait une seconde à sa gauche qui portait de discrets reflets céruléens. Elle dissimulait son regard de tueuse aguerrie derrière d’épaisses lunettes à verres miroirs qui dévoraient son visage avenant.
Elle s’assit en face d’Arkady. Ses lèvres pâles, ornées de rides, esquissèrent un sourire de connivence. Les carreaux des lorgnons reproduisirent en dédoublés le mufle de la féline qui se léchait les babines de sa langue rêche, recueillant les ultimes gouttes de sang de son festin. La femme glissa son jean usé dans le fauteuil de bois grinçant, puis posa ses rangers militaires râpées jusqu'à la corde sur la table en signe de provocation. Elle croisa devant elle des mains ornées de mitaines de cuir clouté.
— Ça va comme tu veux, Ark’ ?
Arkady leva vers elle l’émeraude sertie dans son orbite droite. La gauche, dissimulée sous un chiffon crasseux, abritait une Pierre de Dragon, terrible artefact de pouvoir que la féline répugnait à utiliser. Elle lorgna un instant l’étrangère. »