mardi 25 avril 2017

    Philosophie de Comptoir 02 : Attention ! Coup d'état et Macronnades en vue !

    Ces élections françaises qui ont eu lieu ce week-end ensoleillé d’avril 2017, pour furent aussi lamentables qu’historiques. Je m’explique.

    Et il y en a encore des tas comme ça... Quand la préférence (nationale ?) devient aussi voyante, on se fout un peu de notre gueule...

    D'une part, l’on a eu un candidat proposant une refonte de notre république – celui que j’appellerais la Merluche – et, tout aussi important, prennait en considération un environnement qui ne va pas en s’améliorant grâce à cette bonne vieille anthropocène. La Merluche s’est aussitôt attiré la haine caricaturale des éditocrâtes et autre laquais d’or. Même le grand, Joan Sfar, l'aristocrate de la BD que le monde nous envie, est sorti de sa cachette pour nous la jouer en mode propagande des années 30 avec bolcheviques un couteau entre les dents. En étant honnête deux secondes, de communisme, il était très peu question chez Merluche. Néanmoins, les intentions étaient bonnes, mais dérangeantes — surtout pour une certaine forme de commerce — pour une partie de nos maîtres. Il ne fallait pas laisser la moindre chance de passer le cap du second tour à cet histrion !

    En ce sens, la politique de la terre brûlée du duo Hollandouille et Hamon [1] s’est révélée très efficace. Stupide certes, mais efficace. Autant le dire aux gauchistes de tous poils : le parti socialiste est mort, définitivement. François Hollandouille et sa clique de gauchiasses [2] l’ont atomisé et éparpillé aux quatre vents. Même l’idée de socialisme a été anéantie par un quinquennat dont la plus infime décision était frappée du sceau de l’extrême-droite. Pour l’arrivé du F. Haine au pouvoir, on a eu l’entraînement…

    LOL !

    De l’autre l’on a eu au mieux des paltoquets falots, au pire des opportunistes totales. Ah ! Le feuilleton navrant de François Fion le châtelain enchaîné à ses casseroles. Mais ce n’était rien comparé au battage médiatique entourant le retour de l’hyper-président 2.00. Emmanuel Micron, sorte de clone de François Hollandouille et de Nico l’agité. Surfant comme un psychopathe en rut – l’homme pourrait donner son visage au Patrick Bateman d’American Psycho de Brett Easton Ellis dans un remake fantasmé – sur les cicatrices encore à vif du règne de Nico-Napoléon-en-petit, ce politicien véreux a reçu la bénédiction des Dieux médias. En coulisse, il n’est que le masque de Glodman-Sachs, J.P.Norgan et autres banques d’affaires hautement toxiques. Soit le parfait VRP automatique de la finance mondialisée.

    Au final, le scénario était écrit depuis longtemps en une prophétie auto-réalisatrice, à longueur d’éditos et d’émissions télé durant lesquelles le traitement partial des candidats était tellement visible que cela en devenait grotesque. Crachant des mots de manières aléatoires – j’aimerais qu’on m’explique QUI arrive à comprendre les discours de Micron ? – Emmanuel Micron s’est taillé un costard royal, enchaînant les meetings basés sur du vent. La nouvelle de son accession au second a entraîné une copieuse éjaculation des boursicoteurs du CAC 40.

    Hey Paul... On va parler de ton avenir dans la boîte...

    Évidemment, face au second challenger – l’omniprésente Marine La Peine – Emmanuel Micron va gagner, c’est là aussi écrit comme dans un scénario dirigiste de mauvais jeu de rôle téléguidé par un MJ bourré. Sauf que… Sauf qu’à force d’en parler, les médias ont créé un golem tant ils ont contribué à sa dédiabolisation. Ce qui me conduit à considérer que la victoire de Micron n'est pas encore actée. Nous ne sommes plus en 2002 et la donne politique a changé depuis ce lointain passé. La plupart des journalistes et des commentateurs ont deux décennies de retard sur les événements, mais je crains que le présent ne les rattrape par une ironie du sort assez dangereuse, quoique réjouissante sur l'instant…

    En dehors des authentiques nœuds intellectuels, je ne connais aucun être humain sain d'esprit capable de choisir entre la peste et le choléra. Même à droite, je ne les vois pas adhérer à Micron, celui-ci étant un rot émanant directement du dernier gouvernement. D'autre part, il n'est pas certains que ceux qui ont voté à « gauche » enfin, je veux dire socialiste, reporte leurs voix sur le roquet qui n’aura gagné que par forfait. À ce stade, et à moins de comptabiliser les bulletins blancs, je crains que le calcul des banquiers ne soit caduc. Cela étant, le milieu des affaires – comme nous l’apprend l’histoire – s’accommode très bien des régimes fascistes. En ce sens, la Peine est pour eux moins nocive – car tournée vers un passé déjà mort et enterré depuis des décennies – qu’un Merluche plus conscient qu’un cap doit être franchi à l’orée de ce nouveau millénaire [3].

     Les crevards, je suis là ! Ça va chier !
    Pour ma part, cette comédie, ce sera sans moi. Mais je nous souhaite bien du courage parce nous allons de toute façon encore perdre cinq ans.
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    [1] – Une insupportable Valls médiatique en 49.3 temps : Hamon appelle la Merluche à le rejoindre. Hamon et ses multiples revers de vestes, son programme improvisé en direct des plateaux n’est pas un seul instant crédible. La Hollande sort donc de sa prostration pour nous avertir des dangers que représente « le communisme » de la Merluche. La meilleure publicité que notre mérou vindicatif pouvait avoir de la part de la tanche encore aux commandes. Par contre est-ce qu’Hamon a fait le moindre geste en voyant poindre la catastrophe ? Ou n’était-il pas parti prenante – peut-être à son corps défendant – du scénario de la Hollande pour mettre sur le trône son clone ? Mystère ! Toujours est-il que le résultat est là. Je félicite le machiavélisme de la Hollande qui se dissimule sous une apparence de bonhommie affable.

    [2] – Vocable de l’extrême-droite, je sais… Mais cela défini tellement bien ce que je pense très sincèrement de la bande de bras cassés et de girouettes médiocres s’étant disputé le pouvoir ces dernières années. C’est bien simple : ils ont réussi à faire encore pires que leurs prédécesseurs, que ce soit économiquement ou socialement.

    [3] – Sans compter sur la participation aux débats d'un nouvel attentat, qui pointe son nez de la manière la plus opportune du monde...

    Une dernière pour la route. Bateman Style's...
     
     

    1 commentaire:

    1. François Fischer2 mai 2017 à 02:33

      C'est drôle, parfois excessif, mais au fond tu touches juste : le foutage de gueule ultra-libéral se voit un peu trop sur cette élection. Les prochains mois promettent d'être chauds...

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