Un film sur les grosses têtes.... |
Autrefois, lorsque j’étais enfant, mon père, un fan
de SF autant littéraire que filmique me montra Alien. Ce film fut un véritable
choc. J’en ai fait des cauchemars, des visions d’horreur : spécialement la
chose nommée « Face-Hugger », inquiétante combinaison d’une main,
d’une araignée et d’un scorpion. Une créature qui par son design peu ragoutant
a fait date dans l’histoire du cinéma.
Par la suite, j’ai suivi tous les autres films de
la saga. Quelques peu inégaux, présentant toujours certaines idées bien barrées,
cette série a bercé toute une partie de ma jeunesse, jusqu’à l’adolescence. Principalement
cet étrange vaisseau, perdu sur une planète de cauchemar, contenant dans sa
soute les redoutables choses qui n’ont jamais censé de faire carburer mon imagination.
Alien est un conte d’horreur dans un univers
appartenant à la SF que son approche sensitive place dans une optique très
particulière, celle de la terreur matérialiste. Il n’y a pas de fantôme et pas
de divinité à laquelle se raccrocher. Contenant une complexe histoire
sous-jacente que le scénariste Dan O’Bannon s’est bien gardé de nous révéler, le
film envoie le spectateur et ses personnages dans un univers glacial. C’est
l’histoire d’une rencontre du troisième type qui bascule dans le cauchemar. L’Autre
est une chose incompréhensible et destructrice, une créature en constante
mutation dont on ignorera tout. Cette manière d’envisager les rapports de force
entre extraterrestres et humains n’est pas loin de l’approche de l’horreur de H.P.Lovecraft.
La présence d’une technologie reposant sur un
concept aussi monstrueux que le mélange de la chair à la mécanique a engendré
toute une pléthore d’œuvres parallèles. Il est à parier que nombres de monstres
de jeux vidéos, de bandes-dessinées, voire même de romans doivent beaucoup à ce
film. Et je ne parle même pas du cinéma bis qui a enfanté une armada de
pellicules pompant allègrement le schéma scénaristique du premier Alien (Métamorphosis : The Alien Factor, Contamination, Créatures, la Galaxie de la Terreur et bien
d’autres….)
Œuvre phare de la Science-fiction adulte Alien, en se vautrant dans la saleté, a fait basculé le
genre du space-opera en pyjama dans le cyberpunk. Cette esthétique allait
rapidement gagner en popularité dans les années 80. Adieu l’USS Enterprise de Star-Trek, véhicule spatial trop propre sur lui et bonjour
le vaisseau poussiéreux, hanté par un ordinateur de bord aux ordres d’une
multinationale aussi rapace que tentaculaire. Adieu équipage trop souriant,
trop poli, portant sur eux des joggings ou des combinaisons inadéquates. Dans Alien, on a droit à un équipage de prolos de l’espace.
Des personnages bien construits, stressés par leurs situations et qui ne
pourront qu’improviser face à des événements les dépassant totalement.
Aidé par la réalisation de Ridley Scott alors au
zénith de son talent, nous sommes embarqués dans ce monde menaçant, fait
d’ombres où la lumière est une denrée aussi précieuse que trompeuse, le
clair-obscur dissimulant sournoisement le danger. L’excellent travail sonore comportant
tout un jeu de sons feutrés, lesquels seront distincts selon les différents
secteurs du Nostromo, contribuera à nous immerger dans une atmosphère
angoissante. Ajoutons à cela une musique discrète mais inspiré de Jerry
Goldsmith et vous avez un classique de la SF horrifique qui demeure toujours
d’actualité 33 ans après sa production.
Cette longue introduction sert à faire le parallèle
entre deux périodes de la saga qui nous permettant d’assister à l’agonie d’un
certain cinéma puisque Prometheus est la préquelle de Alien. Tourné en 2012 et en 3D, Prometheus sent déjà la naphtaline.
A 30 minutes à peine du début, impossible de rester
de marbre face à un massacre intégral : acteurs de seconde zone, déluge
d’incohérences, scènes ratées, raccord avec le film original capillotracté,
réalisation molle…. L’impression d’avoir été pris pour un crétin est intense…
Logique d’une époque de capitaliste triomphant qui biaise par le bas tout ce
qu’elle touche. On n’est plus là pour rêver mais pour consommer.
Les auteurs n’auraient-ils
pas revu leur copie avant de s’atteler à la rédaction de ce truc ? Il y
avait pourtant matière à introduire une dose de folie en partant de la
découverte du vaisseau transportant les œufs d’Aliens. Pourquoi les créateurs
des humains et des Aliens sont-ils de foutus anthropomorphes quand tout semble
suggérer le contraire ? Est-ce que cela n'aurait pas eu plus de sens de
faire ressembler les extraterrestres à des formes évoluées de la célèbre
créature de Giger, ce qui paraissait suggéré dans le premier film plutôt qu'à
des fans de SM ?? Quid de leurs origines biomécaniques ? Sont-ils à base
de silicium ?? Etc… Ne cherchez pas une once d’imagination durant ces 2
heures 10 de film.
Un "Ingénieur" donc.... |
Le scénariste Damon « Lost » Lindelof[1], appliquant
la recette de sa série à succès sans réfléchir, multiplie les personnages sans
ne jamais en développer aucun. Il en sera de même pour les idées qui parsèment
le film : Je suis à peu près certains que mieux présentées certaines
d’entre elles auraient pu aboutir à quelque-chose, un embryon de long-métrage
plus intéressant. Cette méthode engendre une quantité invraisemblable
d’incohérences de toutes sortes, à un tel point qu’on se demande si le film n’a
pas été rédigé par un adolescent sous cocaïne !! Le malheureux spectateur,
attiré par la promesse d’un bon film de SF grâce à la force du marketing virale
a le droit à une enfilade incroyable de stéréotypes éculés.
La caractérisation des
personnages donnent la nausée. Ce qui est fort dommageable puisque pour que le
suspens fonctionne, nous devons impérativement nous attacher à eux.
Holloway (Logan
Marshall-Green) est un scientifique au look de GI, passant la moitié du temps à biberonner
de la vodka tout en enfreignant au moins 250 000 protocoles scientifiques.
Interprété par une endive cuite. Holloway affichera un air blasé jusqu’à sa
mort. Sa seul motivation demeurera de s’envoyer en l’air avec « sa meuf
parce qu’elle est bonne… ». Les extraterrestres ne lui arracheront qu’un
haussement d'épaule blasée. Que voulez-vous, il en a vu de dur dans le 9-3. Figure
autrefois récurrente du cinéma de Luc Besson, il semble que le « jeune de
banlieue », ou son avatar fantasmé par les médias dont le GI n’est qu’une
variante issus de la culture américaine, a infecté peu à peu tout l’espace de
la fiction contemporaine. Avec son attitude méprisante, sa haine viscérale de
la culture sous toutes ses formes, sa misogynie prononcée, ce personnage est
parvenu à s’imposer comme porte étendard de toute une génération laissée à la
dérive. Il y aura, je le souhaite, des universitaires masochistes qui se
pencheront sur cette période noire de notre septième art pour étudier
sociologiquement ce nouvel archétype de « héros » et la manière dont
son idéologie faite d’opportunisme s'est infiltrée dans la fiction comme étant
la seule manière d’être pour l’homme moderne.
N’échappant pas à ce nivellement par le bas, le personnage féminin central, Elisabeth Shaw (Noomi
Rapace) sera soumise à son mari GI, catholique et aussi ignorantes des règles
de sécurité que son mari. Ayant la foi, elle pourra se remettre très rapidement
d’une grossesse poulpesque expresse ainsi que d’une césarienne tout aussi
rapide que propre[2]. Ses agrafes ne partiront pas et ses entrailles ne
se dérouleront pas sur le sol. C’est merveilleux d’avoir la foi…. rappelons une
règle de base pour scénariste débutant : lorsque l'on fait un film censé
faire peur, il faut que les personnages soient VULNÉRABLES et pas immortels !!
Entre une Ellen Ripley (Sigourney Weaver) qui, dans les années 70', incarnait
une femme assez forte pour survivre dans un milieu hostile et Elisabeth Shaw qui
tire sa force non pas d’une quelconque intelligence mais bien de la foi !!
Sans prendre en compte qu’un équipage mixte est une
aberration à cause des tensions sexuelles que cela peut engendrer et qu’il
aurait été plus malin d’avoir un casting unisexe regardons un peu les quelques
compagnons de voyage de nos valeureux scientifiques. Cela ressemble à une liste
digne d’un inventaire à la Prévert oscillant entre un cartographe punk n'ayant
pas le sens de l'orientation ; L’obligatoire blonde platine frigide dont
la présence s’avérera inutile ; un équipage de militaire « United
color of Bandes de con » pour compléter les quotas raciaux et dont
l’implication dans toute cette histoire est à la hauteur de l’ennui qui
traverse de part en part le malheureux spectateur ; un androïde nazi
perfide aux motivations mystérieuses, à moins que l’on est oublié de brancher
quelques fils dans son cerveau positronique et des figurants qui serviront de
chair à canon. On a l’impression d’assister à un slasher de base avec la bande
d’ados attardés crispantes dont on attend avec impatience le sordide trépas
tant est grande l’envie de les occire nous-mêmes. Seul Michael Fassbender incarnant David le robot défaillant sort son épingle de ce jeu de
massacre.
Image de Rest-Gestae |
Cette bande de branquignol
ne cessera de se foutre sur la gueule tout au long du trajet. Etant donné qu’il
s’agit d’un voyage d’exploration, probablement avec un décalage temporel
vis-à-vis de ceux restés sur Terre à quelques années-lumière, n’est-il pas plus
logique de penser que les membres de l’équipage auraient eu le temps de se
connaître lors d’entraînements spécifiques ? Ne fait-on plus passer des
batteries de tests physiques et psychologiques pour les missions spatiales ??
Malgré un terreau fertile
pouvant supporter une trame faite de ramifications sinueuses, les enjeux
narratifs de Prometheus tiennent sur
un modeste feuillet de papier toilette :
Le vieux Weyland[3] décide de faire confiance à un couple d’archéologues aux théories fumeuses
exposées en cinq secondes chronos : l’être humain a été créé par des extraterrestres,
à son image. Malgré le peu de preuves qu’ils fournissent au vieil industriel,
celui-ci met sur pied une expédition coûteuse pour aller explorer une lointaine
planète située à quelques millions d'années-lumière dans le but d’obtenir la
vie éternelle. Bien-sûr le vieillard sera du voyage pour surgir de sa boîte,
tel un diable rouillé, à quelques minutes des révélations finales.
Guy Pearce (Weyland), qui sera maquillé à la truelle dans le film. Les effets de maquillages ont bien régressé depuis l’avènement du numérique. |
Là où Alien avait
l’intelligence de conserver une unité de temps et de lieu pour mieux développer
les relations entre les personnages, Prometheus nous fait subir des changements
de lieux aussi nombreux qu’incohérents, éclatant tout azimut un scénario déjà gravement
handicapé par des personnages creux. A tenter par tous les moyens de dynamiser
le récit, les auteurs s’éparpillent et multiplient les erreurs de scripts
aberrantes : deux des personnages, le cartographe et un collègue qui sera
rapidement tué, se perdent dans le vaisseau Alien alors qu’il était censé en
sortir. Il faut savoir qu’à l’intérieur du Prométhéus existe une carte en 3D du
vaisseau et que celui-ci est composé d’un seul couloir et de pièces attenantes.
Trop occupé à draguer la frigide, le capitaine qui supervise les opérations
n’avertira pas les hommes qu’une présence de vie se manifeste près d’eux…. Ces
enchainements de péripéties navrantes se poursuivront durant tout le métrage.
Je ne vais pas oublier ma
bourde scénaristique préférée. Holloway GI enlève son casque trente seconde
après avoir constaté que l’air est respirable…. Contaminant de manière
définitive toute l’atmosphère de la caverne, sans oublier de se contaminer
lui-même avec de possibles virus étrangers. Si seulement l’histoire avait pu
partir sur ces rails-là, c’eût été très plaisant….
Le "Space Jockey" de 1979.... |
Centre de toutes nos
attentions, l’expédition chaotique de nos glorieux savants nous amènera à découvrir
des « obus » au lieu d'œufs. Ces objets cylindriques exsudant un
liquide noir donnent logiquement naissance à :
- Un proto-alien, sorte de
tentacule ressemblant à un phallus géant se comportant comme un cobra.
Agressive, la chose s’introduit sous la peau du cartographe punk. Une fois infecté
celui-ci se transforme en une version encore plus moche de Hulk.
- Si ce liquide infecte un
humain et que celui-ci a des rapports sexuels non protégés avec une humaine on
obtient une pieuvre qui se transforme en « Face-Hugger » géant..... Comment
une petite créature devient-elle grande sans rien ingérer, mystère….
- Un
« Ingénieur », race d’être censément supérieur se mettant à agir
comme le premier bourrin venu en exterminant tout le monde….
- La carte des étoiles
fait atterrir les humains sur la planète militaire des Ingénieurs. Pourquoi des
êtres ayant décidé de nous métamorphoser en Hulks ratés nous confieraient-ils
une carte menant à leur base militaire ?
- La représentation de la
terre est conforme à son aspect actuel alors qu’avec le décalage temporel, en
tenant compte de la dérive des continents, ceux-ci devraient avoir une autre
disposition, plus proche de la pangée.
On pourrait continuer des
heures à relever tous les égarements de ce film qui sous-estime gravement
l’intelligence de ses spectateurs. Les changements apportés à l’univers des
premiers Aliens ne s’arrêtent pas là. L’esthétique générale pâtit d’une nette
régression artistique.
Le Nostromo de Alien était
un vaisseau sale, anxiogène de par son immensité abyssale. En comparaison, le
Prometheus est un vaisseau propre, lumineux. L’ensemble est si aseptisé qu’on
en vient à sentir des relents de décor de studio et de
« carton-pâte ». Un retour en arrière phénoménal pour une saga qui a toujours
mis en avant la saleté. On peut aussi se demander pourquoi certaines
technologies présentées à l’écran n’apparaissent pas dans le premier Alien
alors que Prometheus se déroule AVANT ? Pourquoi les scaphandres ont-ils
un aspect design, contemporain, là ou ceux d’Alien ne s’encombraient pas de
superflu, les auteurs ayant privilégié une approche fonctionnelle dans la
conception des différents objets ? Cet effort de recherche s’avère payant
sur le long terme puisque le film ne s’inscrit pas dans une période donné mais
dans un temps imaginaire. Un avantage que n’aura pas sa préquelle qui prendra
dix ans dans les mâchoires seulement 15 jours après sa sortie.
Le "Space Jockey" de Prometheus.... Il y a pas comme un problème... |
Je me demande donc comment
un réalisateur un minimum doué peut-il approuver un script d’une telle
indigence ? En étant bon public, on pourrait croire que celui-ci a été
écrit par un adolescent de 15 ans !! Comment une équipe a-t-elle pu penser
que cela avait un quelconque intérêt, hormis pécunier ? Ridley Scott a
t-il perdu tant d’argents lorsque Facebook est entré en bourse pour accepter
d’être le mercenaire de producteurs avides ?
Il me fallait manifester
ma mauvaise humeur après avoir subi cette arnaque. Depuis quelques temps déjà
les affiches des multiplexes ne proposent plus que des blockbusters acéphales
ou des films essayant de flatter l’intelligentsia[4]. Vendu comme la prequel d’un
classique du cinéma en capitalisant sur la renommé d’un réalisateur autrefois
doué, Prometheus est, comme beaucoup d’autres films récents[5],
un gloubi-goulba atroce. Voulant à tout prix capitaliser des franchises
exsangues sans prendre de risque, les grands studios ne laissent aucune idée
originale franchir les portes de leurs bureaux, fournissant au public des films neutres
au potentiel artistique proche du zéros absolu.
Je me suis laissé avoir
par la promesse de passer un bon moment de cinoche, poussé par des critiques de
presses dithyrambiques, le souvenir d’un premier film comptant parmi les
grandes réussites du cinéma de science-fiction… Maintenant, aux spectateurs
avertis de ne plus se laisser avoir, de ne plus cautionner ce type de film
creux aux discours putrides. Il y a encore tant de bons films à chercher
ailleurs, là où les majors ne tournent pas leurs regards corrupteurs…
Mauvaise nouvelle : Ridley Scott prépare le remake de Blade-Runner.... |
[1] - Même si je peux deviner que
beaucoup d’entre vous se sont souvent pâmés devant les élucubrations d’une
histoire montée au jour le jour avec pour unique technique de narration la
méthode du marabout bout-de-ficelles, soyons honnête un moment, Lost a tout du pire nanar italien sans
en avoir la folie qui permet de faire tenir debout leurs énormités sans
s’attirer les foudres des spectateurs.
[2] - Un comble pour la saga
Alien qui n’a jamais craché sur les scènes gores !!
[3] - Fondateur de la Weyland
compagnie, une multinationale tentaculaire que l’on retrouve dans les premiers Alien.
[4] - Je me fendrais d'un autre billet plus-tard, concernant la Handicaploitation qui fait fureur en France.....
[5] - Avatar – Inception – la planète des singes – The Thing, le remake…. Les exemples sont trop nombreux pour qu'on puisse se souvenir de tous....
moi j'ai bien aimé...effectivement il y avait quelques lourdeurs mais je pense que tu auras beaucoup de réponses à tes questions quand la suite sortira.....s'il y a une suite.... :)
RépondreSupprimerMerci d'être venu ici, néanmoins je ne crois pas qu'une suite arrangera grand-chose à des incohérences de scénario, des acteurs minables, des personnages mal caractérisés.... Hors de question que je donne mes deniers pour un boulot mal fait...
RépondreSupprimerMais ds ta représentation species origin....ton premier croquis..... Je n'ai pas vu ca ds le film..... Ingénieur + creature = être humain??? :-O. A kel moment t'as vu ca?
RépondreSupprimerEn fait c'est ingénieur + liquide noir égale humain (la séquence du début qui suggère que le suicide de l'ingénieur, façon "Socrate buvant la ciguë", que l'ingénieur a donné naissance à la vie (voir le long zoom sur les brins d'ADN déformés par le liquide noirs....)
RépondreSupprimerTu n'as pas relevé toutes les incohérences du scénario car à mon avis il y a encore plus...mauvais scénario ? oui sans doute. Gestion de l'action ? assez pauvre. mais au final ce film complétement bordélique n'est pas si désagréable. je me réjouis de voir que les recettes des gros budgets américains s'emmèlent,tout ce chaos créatif est bien celui de notre époque après-tout : pognon, geek, fan (qui croit tout maitriser d'un univers qui n'existe que dans ses rêves). Papa Ridley nous prouve qu'il ne peut pas transformer le plomb en or,ça me rassure ! Il nous dit que les préquelles sont des entreprises vaines...et détruit tout simplement la franchise Alien(elle était déjà morte). Ces monstres qui nous courent après dans les couloirs, ils étaient temps de laisser faire leur sale boulot dans leur coin. Le monde que décrit la sf d'aujourd'hui est numérique, lisse, le gore n'effraie plus personne, les dialogues sont devenus des twits, des punchlines...Le mystère n'est même plus une raison suffisante de voyager, fut-ce dans l'espace(dans le film on y croit pas une seconde d'ailleurs, c'est fascinant). Vivement Prometheus 2 !!encore moins de réponses, encore moins de logique...dans cet espace sans vie qu'est le monde numérique personne ne nous entendra crier !
RépondreSupprimerfélicitations pour ton article et pour ton blog et même ton schéma généalogique que je copie.
salut
Merci Gernier pour cet article (aussi admirablement bien écris que bien renseigné dans l'analyse) et merci Laurent aussi d'apporter ton eau au moulin.
RépondreSupprimerIl me reste une légère variante à apporter au discours de Laurent qui se réjouis du chaos intégral de ce calamantran : je ne suis pas plus emballé par cette entreprise d'auto sabotage de scénario que par la suite d'un Prométhéus.
Si pour toi les discours aujourd'hui ne sont plus que twits et posts wordpress, on remarquera que ce film est particulièrement bavard ! Les précédents films de la saga ne le sont pas : les réalisateurs on su rester incisifs dans l'action comme dans le dialogue - dans Prometheus Ridley Scott à certainement voulu combler la faiblesse de la mise en scene de son film et fragilité de son scénario par une accumulation de discours et de dialogues maladroits qui ne rendent que plus flagrants les macabres flagellations d'Alien présentés déjà dans cet article. Aussi, je ne suis pas d'accord avec cette corrélation entre discours modernes (likes et autres pokes) et la gestions des dialogues de Prometheus, qui est au contraire très ringarde et désuète. On remarquera que les films de SF modernes ne se sont pas limités à perdre en qualités de d'effet spéciaux (merci à l'auteur pour sa belle référence à l'effet Shuftan, malheureusement oublié aujourd'hui mais à l'efficacité esthétique inégalée [C.f. Metropolis - Fritz Lang]), ni de maquillage, ni de décors... mais aussi en qualité de dialogues, qui ont pris de l'ampleur pour finalement rester stériles... On avait pas vu aussi bavard pour ne rien dire depuis Barbarella !!
Je ne me réjouis donc ni de se film ni d'une suite, pour la simple et bonne raison que je me passe volontier des crises d'hystérie de réalisateur en manque de reconnaissance.
Merci à vous pour cet échange très enrichissant et bonne continuation à ce blog ma fois bien burné.
bavard pour ne rien dire...vraiment, jamais de réelle profondeur. Les dialogues sont creux,caricaturaux, dénoués d'enjeux dramatiques,d'émotions, peu originaux...je suis bien d'accord avec toi. Leur gestion dans Prometheus n'a rien d'ambitieuse...bref c'est un grand n'importe quoi ! Mais je ne crois que Ridley Scott soit en manque de reconnaissance, je crois juste qu'il est tombé sur un script assez médiocre, collé on ne sait comment à la saga Alien. Au final ce film ne mène nulle part, les personnages agissent de manière incompréhensibles, leurs motivations ne retiennent jamais notre intérêt longtemps..le seul qui semble poursuivre quelque chose c'est le synthétique. Dans ce vaisseau, il n'y a ni discipline, ni communication, ni échange, ni partage, quasiment pas d'entraide...
RépondreSupprimerCe nanar infect est une merde sans nom, rien de plus à ajouter.
RépondreSupprimerComparé à Alien (méchamment pillé pour faire la bande annonce de Prometheus au niveau du style visuel), à Aliens (Ah le style Cameron), à Terminator, Predator et tant d'autres films à la qualité scénaristique réelle, je dis : "Promethéus : nul".
RépondreSupprimerIl n'y aucun respect de l'oeuvre originelle. Les humains se comportent comme des abrutis égarés avec des comportements à faire frémir n'importe quelle personne censée avoir un minimum de culture générale (Oui des virus, notamment celui de la grippe, se balladent à l'air libre sur terre. Alors sur une autre planète...). Une mission à 1000 milliards de dollars mélangeant les pires associaux de l'humanité, sans entrainement préalable (on croit rêver! La NASA fait subir un entraînement intensif aux spationautes avant de les envoyer 7 jours dans l'espace, alors pour une mission de plusieurs années, on se demande. Rien ne colle des questions, aucune réponse (l'huile noire, pourquoi laisser des traces sur terre d'une base censée contenir la pire arme bilogogique pour l'humanité ? Qu'est ce que l'oeuf Vert ? Pourquoi les ingénieurs sont morts ? Que fait il en stase le dernier ? (...)). Un androïde fourbe dont tout le monde se fout de ses actions même en contaminant un membre de son propre équipage! Un autre qui est transformé en chipolata pour barbecue, sans que cela n'emeuve personne. Du grand n'importe quoi!
Et surtout le plus grave défaut du film : ne pas répondre à la question : qu'est ce que l'Alien : une espèce naturelle surpuissante ou arme bactériologique hyper dangereuse ?
On se fout royalement de l'origine de l'humanité. Ridley Scott voulait concurrencer Cameron avec son Avatar. Dois je rappeler que ce dernier écrit ses scénarios à la différence de Scott qinmet en scène n'importe quoi ?!
Votre article pointe à merveille tous les défauts de ce film. Lindenlof à indiqué ne pas écrire la suite. On se demande bien pourquoi tiens!
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