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    mardi 13 décembre 2022

    Les Chroniques de Yelgor : chant deuxième : La Nuit du Fer-Vivant : L'Unique

    Après m’être penché un long moment sur Ethel Arkady, je reviens aux Chroniques de Yelgor avec certaines joies pour vous partager une toute nouvelle illustration de Didizuka. Celle-ci s’est imposée à l’occasion d’une discussion avec la dessinatrice : à quoi ressemble la croix de l’Unique, cette religion qui lie les différentes seigneuries du royaume ?

    Grâce à Didizuka, je le sais ! De mes explications un peu embrouillées – en effet, à l’inverse des récits mettant en scène ma redoutable féline, le monde de Yelgor demeure flottant, sujet à toutes les possibilités qui me traversent l’esprit – elle a créé cet étrange symbole qui renvoie au rigorisme catholique, tout en étant quelque chose d’autre, de plus bizarre, inquiétant, gothique…

    Cette image constituera un bon point de départ pour un prochain chapitre…


    vendredi 18 mars 2022

    Les Aventures d'Ethel Arkady : Pornopolis - Aux Bains ! - Teaser 02 (by MakuZoku)

    Toujours dans la réalisation de la séquence BD avec MakuZoku, je n’ai guère le loisir de me consacrer à l’écriture d’articles. Comme la couverture des Céruléens, à sortir dans quelque temps, constituera mon second gros défi graphique de l’année, je me dépêche d’achever cette séquence. Puisque je baigne dans cette ambiance depuis plusieurs mois déjà, je vous propose un nouvel aperçu où l’on découvre que les hostilités entre Ethel Arkady & la redoutable Akémi Himiko franchissent un palier supplémentaire dans la brutalité…

    Jusqu’où iront-elles ? Que fait la police des mœurs ? Rien ne va plus ! La jeunesse se perd, ma brave dame !

    J’espère que vous apprécierez autant que moi l’expressivité des personnages et leurs attitudes belliqueuses. En tout cas, ce minuscule projet me fournit une patate d’enfer, car Ethel Arkady avait été (et le reste toujours en partie) pensée pour la BD. Aussi, la voir ainsi se démener est un des rares plaisirs de mon actuelle
    existence ! [1]

     


    _________________________________________________________

    [1] – Il y en a d’autres, bien sûr, que je tairais ici, mais ces deux dernières années ont démontré, de la part de nos dirigeants, une certaine appétence pour la torture psychologique. Et quelque chose me dit que cet exercice du pouvoir digne des pires vampires qu’affronte ma féline n’est pas près de s’arrêter. On n’a encore rien vu. Dans un sens, l’Art s’est avéré être un formidable bouclier contre la tonne de conneries générées par le monde actuel. Mais ça, j’en avais déjà disserté ici, et je vous invite à y faire un tour si vous souhaitez mieux saisir ma pensée…


    samedi 4 décembre 2021

    Les Aventures d'Ethel Arkady : Pornopolis - Aux Bains ! - Teaser (by MakuZoku)

    C’est Nowël, et comme cette année on nous promet d’être à nouveau claquemuré, je vous propose quelque chose de positif : 

     Un petit extrait d'une collaboration en cours. Ça fait plaisir, non ?

    En compagnie de l’excellent MakuZoku, je prépare un chapitre de Pornopolis qui présentera la particularité d’être narré… en BD. Une manière pour moi de revenir à une forme d’écriture que j’apprécie, mais que je n’ai, hélas, plus vraiment le temps de pratiquer.

    Ce chapitre narrera la rencontre entre ma féline favorite et une de ses plus puissantes ennemies : la maquerelle Akemi Himiko qui, outre sa nature de vampire, est aussi une kitsune. Une hybridation atypique qui entraînera un surcroît de difficultés pour Arkady, car si elle est protégée contre le mesmérisme des vampires, elle l’est beaucoup moins contre celui des faëries. Et tout l’enjeu de cette séquence se situe donc entre la fatale attraction érotique qu'Arkady éprouve pour Akémi, et le fait que pour être libre, il lui faille l’occire.

    Comme nous sommes dans une histoire de PornoFantasy, nos deux duettistes croisent le fer dans l’onsen privatif d’Akémi Himiko, ce qui explique qu’elles soient toutes deux peu vêtues. Et puis bon, vu leurs âge multi-centenaire, cela fait très longtemps que les deux duettistes ont perdu leur vertu et leur pudeur.

    Je n’ai pas eu le coeur de mettre les carrées noires de la censure obligatoire du net. Désolé pour vous les GAFAM et autres puritains de toutes obédiences, il n’y a pas de scènes ouvertement sexuelles ici, je conserve donc les images dans toutes leurs entièretés. Si vous n’êtes pas content, ma foi, la Toile ne manque pas d’endroit qui vous conviendront.

     

     



    dimanche 7 novembre 2021

    Bibliothèque des Ombres : Pot-pourris de rééditions remarquables... (02)

    Ça faisait un mois que je n’avais plus ouvert ce blog, car je cravache de plusieurs côtés pour achever différents projets liés à Ethel Arkady.

    En passant, je remercie encore Tom Larret qui m’a gratifié de cette magnifique concernant ma dernière nouvelle que vous trouverez ICI.


    Je vous entretiendrais de tout cela dans ces pages, mais pour le moment la patience s’impose comme une excellente conseillère. D’autant qu’avec l’actualité stressante qui est la nôtre, des soucis de santé dus au stress pourrissent mon existence. (rien à voir avec le virus star qui continue d’agiter les talk-shows et les Knock de tous poils)

    Donc, en attendant, voici un petit pot-pourri de mes récentes lectures.
     

    Eden : it's an Endless World / Hiroki Endo

    La nouvelle édition de ce manga nous permet d’en apprécier toute la pertinence. En effet, le monde futuriste décrit par l’auteur est celui d’une humanité à l’agonie, prise en étaux entre un virus qui a décimé 15 % de la population, les problèmes de pollution et la raréfaction des terres arables.


    Dire que le genre du « Cyberpunk » a été visionnaire est une lapalissade. Outre les sujets environnementaux, ce manga traite avec un certain brio de thèmes complexes comme le transhumanisme, l’extrémisme sous toutes ses formes, la mainmise de grandes compagnies industrielles sur le politique. Des questions qui appartiennent désormais à notre actualité.


    Pour autant cette énorme fresque est loin d’être un pensum assommant. Endo danse sur le fil du rasoir entre la SF cérébrale et les moments d’actions décomplexés typiques du genre dans des envolées de destructions massives ou des joutes dantesques. L’humanité des personnages est tiraillée en permanence et il vaut mieux ne pas s’attacher à eux, car l’auteur fait souvent preuve d’une cruauté ahurissante vis-à-vis de ces protagonistes.

     Balançant entre le drame et le grotesque, Endo parvient à infuser une mélancolie prégnante entre ses pages. Bien qu’Endo s’adresse à des lectures matures en raison des innombrables thèmes difficiles qu’il traite, il offre aussi à ceux qui oseront s’y pencher un univers foisonnant, complexe, riche en sujets de réflexions et en drames. 

     

    Le Troisième Œil / Olivier Ledroit

    Dessinateur talentueux, déjà à l’origine de plusieurs titres cultes comme Les Chroniques de la Lune Noire (avec Froideval au scénario) ou Requiem Chevalier Vampire (avec Pat Mills), Ledroit se lance ici dans une série en solo. 

    Nantie de sa longue expérience avec différents scénaristes, Ledroit tisse un récit assez lâche, ce qui lui permet de jongler avec les clichés du thriller ésotérique. 

    Le sujet lui offre l'occasion de tester la peinture numérique pour nous éblouir de planches psychédéliques qui emboîtent le pas aux pérégrinations du héros durant sa course métaphysique dans un Paris transfiguré par les Grands Anciens de Lovecraft. Impossible de ne pas songer aux créatures de la nouvelle « De l’Au-delà » avec la horde de radiolaires, de cnidaires, de myriapodes, chiens de Tindalos et autres zooplanctons qui apparaissent dans ces planches.

    Cette palette nocturne articule un récit aussi complexe que les différentes manifestations surnaturelles qui le hantent. L’histoire de la capitale est mise à contribution dans des explosions graphiques très expressives. De ce point de vue, l’album est une réussite et Ledroit lui confère une ambiance à nulle autre pareille.

    Complexe dans son texte et la structure de son découpage, surprenant dans son parti-pris radical, cet album solo augure du meilleur pour la suite de la série. Olivier Ledroit, confirme ici son statut d’auteur fantastique complet.

     

    Le Mercenaire / Vicente Segrelles 

    La BD espagnole est un tout un continent inexploré du 9e Art et Vicente Segrelles en est un des plus brillants représentants. À partir des années 80, il s’engage sur une longue saga d’héroïc-fantasy réalisé à la peinture à l’huile. Une technique unique dans le monde de la bande dessinée, de par sa lenteur d’exécution, mais aussi par sa richesse chromatique.

    On y suit les pérégrinations d’un mercenaire sans nom, rappelant par cette absence de dénomination, l’archétype des westerns spaghettis de Sergio Leone. Cet anti-héros déambule dans des paysages arides, des cimes enneigées et d’imposantes gorges escarpées. Peuplé de dragons, de géants et de nefs volantes, ce monde est décrit dans une palette de couleurs d’une rare subtilité. Les pleines pages et les cadres amples invitent à la contemplation. 

    Le découpage cinématographique épouse à la perfection cette atmosphère languissante, nous menant par la main dans les méandres de cet univers singulier.
     
    Vicente Segrelles n’oublie pas de conférer une portée universelle à son récit et une bonne part de son intrigue repose sur une course à l’armement alchimique, ce qui fait écho à la Guerre Froide qui se déroulait pendant la composition de la première partie de cette saga.

    Présenté dans une intégrale réalisée avec soin, Le Mercenaire est une de ses œuvres qui, de par sa technique, sa narration limpide et son sujet, offre le meilleur de ce que la BD. Une série atypique, attachante et qui invite à la contemplation. On appelle ça un chef-d’œuvre !

    Une dernière illustration pour la route...

    dimanche 10 mai 2020

    Dessin du Dimanche : Arakdy Saute ! part 04

    Après les versions Noir & Blanc, voici venir la dernière vague : les versions couleurs ! Ce qui achèvera ce long exercice commencé en octobre 2016...







    Les gravures sur fond colorés ne se sont pas imprimés !


    Fond sans les gravures...

     

    dimanche 1 mars 2020

    Dessins du dimanche : Eve Lancebury & Pornopolis

    Tout en poursuivant des travaux de mise en page pour mes récits achevés (Les Chroniques de Yelgor.1 & La Femme Écarlate), j’essaie de maintenir un peu de dessin quand le temps me le permet. La première illustration est tirée de Pornopolis, une histoire d'Ethel Arkady en court d'écriture. La seconde provient de mes premières tentatives romanesques maladroites, exposant la nature duale de l’héroïne Ève Lancebury, lycanthrope de son état.


    Cliquez sur l'image pour avoir la version non censurée...

    mardi 4 février 2020

    Dessin du Dimanche : Logo Ethel Arkady

    Cela faisait un bail que je n’avais plus posté, mais des choses se préparent lentement, mais sûrement dans mes fourneaux.

    Voici une série de gravures pour un logo qui unit la figure de ma désormais indissociable femme-chat Ethel Arkady avec sur son bandeau le nom de mon premier fanzine (Rigore Mortis, soit Rigidité Cadavérique, j’annonçais déjà la couleur !)

    Bien que cette technique soit très longue et demande d’être méthodique, je l’apprécie pour la possibilité d’obtenir en un tournemain une série de dessins que les accidents d’impressions, de dilution de l’encre ou de la granulosité du papier choisit rendent uniques.

    Le brouillon, griffonné plusieurs fois pour taillé dans le gras du motif.
     
    La planche de lino gravée. Les rebords ne seront pas tenus en compte sur les positifs.






     Enfin une ancienne gravure avec un but similaire, mais dont je ne parviens pas à retrouver le négatif. Ceci étant, le lino, plus solide ne m'a pas semblé s'imprimer très bien !



    jeudi 28 novembre 2019

    Dessins du dimanche : Personnages Joueurs & BD



    Je ne suis pas très présent sur la toile, car je traverse une période de transition et de travail intense avec quatre romans achevés entre 2018-2019. En conséquence, l’exercice de la critique me paraît des plus vains et je l’abandonne. Enfin, peut-être pas complètement, mais de manière moins absurdement détaillée qu'autrefois. 

    Je conserverais une sorte de « carnet de lecture » plus lapidaire. Ce sera surtout un partage des œuvres qui m’auront influencé, marqué au fer rouge, d’objets artistiques que je suis infiniment reconnaissant d’avoir connus et dont la fréquentation est plus que recommandable en cette décennie de médiocrité terminale. Car voyez-vous, Je suis fatigué par le commentaire tel qu’il se pratique sur le oueb. La critique ne devrait jamais verser dans la sentence pré-adolescente cynique et blasé, ni même dans l’outrance de la vision idéologique qui fait encore les beaux jours de sodomisateurs de diptères et des censeurs de tous poils

    Plutôt que de joindre mon encre à ce bourbier saumâtre, je vais me focaliser sur mes créations et utiliser ses lieux comme brouillon et/ou vitrine de mon humble production artistique. En attendant voici un petit dessin, toujours pour Tranchons & Traquons. Un Ours, prêtre de l’Unique, qui sera proposé comme prétiré dans un scénario complet à venir et qui se déroulera dans le Royaume de Yelgor



    En bonus : les deux premières planches d'une BD jamais sorti de mes cartons et que je ne finirais certainement jamais tant la technique utilisé m'a pris des heures carrées. De plus, si je devais l'achever, je reprendrais tout à zéros. Attention aux fôtes d'aurtografes qui piquent si vous vous aventurez dans la lecture de ce délire... 
    Titre envisagé : Monstrueux !




    lundi 15 juillet 2019

    Les Chroniques de Yelgor : La Couverture

    Retour sur les Chroniques de Yelgor, pour la réalisation de la couverture en prévision d'une sortie papier que je devrais concrétiser dans les mois qui viennent. Pourquoi faire une version « livre » alors que l’histoire a déjà été contée ? D'une part, cela pérennise mieux le travail accompli qu’une succession de pixels agencés dans un serveur des GAFA, d’autre part j’ai refondu le texte, ajoutant des séquences inédites, perfectionnant certaines scènes pour étoffer un peu plus l’univers.

    Le support livre aura donc son intérêt propre, en plus de donner un écrin aux magnifiques illustrations de mes deux acolytes. Je ne retire pas le récit du blog et je compte bien le poursuivre dans les années qui viennent.


    Toujours réalisée par mon complice dans le crime, Duarb Du, qui a dû relever le défi de toute couverture qui se respecte : esquisser les personnages et l'action sans cependant trop en dévoiler. Un exercice ardu comme le démontrent les quelques essais ci-dessous. Créer n'importe quoi, une illustration, une histoire, un objet, ne procède pas d'un processus rectiligne contrairement à ce que la mythologie contemporaine de l'artiste génial par essence, parce « qu'artiste » nous inculque.

    C'est au contraire une combinaison fastidieuse d'échecs et d'erreurs avant d'aboutir à quelque chose qui a un modeste d'intérêt. L'illustration de Duarb Du ou ma propre composition n'échappe pas à ce cycle immuable de pensée sans cesse en mouvement.

    Le démarrage d’un nouveau projet en particulier consiste souvent à régurgiter les lieux communs les plus éculés, les stéréotypes ancrés en profondeurs sur la semelle de notre esprit, avant de réussir à les détourner pour modeler cette masse d'informations médiocres en un objet un peu valable. En art comme en chimie, rien ne se perd, rien ne se créer, mais tout se transforme.



     Une première proposition qui présente tous les personnages importants du récit, mais qui, outre son statisme un peu hiératique, me rappelait un peu trop les pires affiches de cinéma actuelles, avec cette manie de présenter la gueule des acteurs de manière chorale, sans rien d'autre autour.


    Ma composition préférée, Allytah dégainant littéralement l’épée de son cœur. Très fort, très symbolique… Hélas, dans l’optique d’une couverture nous devons cependant circonscrire le sujet de peur de perdre le spectateur dans une interprétation qui n’est pas judicieuse. La symbolique marcherait mieux sur une illustration pour le texte ou même pour un portrait isolé du reste du récit. J’envisage la couverture comme un pitch visuel, cette représentation ne m’apparait donc pas pertinente, bien que l’appréciant énormément. Un croquis non utilisé, mais que j’aime beaucoup et qui saisit les tourments du personnage.


    Une vue de l’auberge. Pas une mauvaise suggestion, mais sans personnage autour, le dessin est « vide » de toute présence. J’ai conscience qu’un bâtiment isolé, quant il est en plus sublimé par un cadrage ou un éclairage idoine, peut apparaître comme un être à part entière – par exemple Hill House dans le film The Haunting de Robert Wise (1963) ou la maison coloniale de la saga cinématographique Amityville —, mais ici l’auberge n’est qu’un décor parmi d’autre et elle n’a pas d’incidence majeure sur le récit si ce n'est d'être le point de départ des pérégrinations de nos héros, comme dans tout bon gidéaire qui se respecte.


    Croquis adoubé, même si la composition est très classique. En même temps l’exercice de la couverture limite les possibilités délirantes, c’est à la fois sa limite et le sel de l'exercice. Être immédiatement lisible entraîne souvent une réduction du champ créatif. L’auberge reste en arrière plan. Elle conserve ainsi son rôle d'abri et de lieu à protéger de la violence des hommes. Au second plan le trio de personnage le plus notable, prêt à en découdre. Les seconds couteaux passent à la trappe pour ne pas surcharger l'image d'information, d'autant plus qu'il faut placer les titres. Le premier plan est une masse indistincte de guerriers qui marchent sur le bâtiment et ses défenseurs. Ça fonctionne !


    Couverture avec les titres. Il y a quelques retouches par rapport à l’image d’origine : les flocons de neige ont été atténués pour ne pas gêner la lisibilité du titrage.


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    Un peu de musique pour se mettre dans l'ambiance...