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    dimanche 11 janvier 2015

    Éphéméride 2015. L'Année des Ordures !

    Fan-Art de Omaha, the Cat Dancer. Cliquez ici pour la version intégrale !

    Je ne m’autorise que rarement, même sur ce blog, à vous faire part des élans de mon petit cœur fatigué. Parce que soyons sincère, qu’est qu’on en a foutre de mes récriminations ?

    Néanmoins, le premier message de l’année est l’occasion de parler un peu ensemble — enfin moi tout seul surtout — en toute cordialité. Ne vous étonnez donc pas de l’aspect décousu de ce texte, je ne cherche pas à rédiger quelque chose de construit ou à vous enseigner quoique ce soit, ce qui serait grotesque.

    C’est un billet d’humeur, comme je n’en ai plus fait depuis longtemps. Avec toute sa subjectivité viscérale collée à sa peau.

    1. L’Année des Ordures.




    On se réveille avec la gueule de bois avec la France au bord de la guerre civile parce que deux connards ont décidé de faire un carton dans une salle de rédaction. Et que d’autres, les experts télévisuels encartés ouvrent grand leurs claques-merde pour commenter un événement dont nous n’aurons la substantifique moelle que dans une bonne dizaine d’années. Si tant que ne l’ayons, car les deux connards s’étant faits dégommés en mode kamikaze, il va devenir difficile de démêler le vrai de l’affabulation. Les morts ne parlent pas, n’est-ce pas ?

    Que dire de cet acte qui n’ait pas déjà été disséqué par les médias mainstreams, que je n’écoute toujours pas du reste… Mais rien ! Il n’y a rien à en dire, justement. Puisque nous n’en savons que des échos, sur quelles bases solides pourrait-on argumenter ? Aucune ! Oh ! Pourtant, ce n’est pas fini, ça ne fait que commencer, ça va continuer de nous gangréner malgré nous. Comme si le travail des sapes commis par des décennies de « crise » ne suffisait pas à amollir nos cerveaux.

    Le plus idiot dans tout cela c’est que ces malheureux dessinateurs que nous porterons hypocritement aux nus seront instrumentalisés à droite et à gauche, voire serviront de parfait porte-étendard à l’Extrême Droite,[1] cette Extrême droite rampante qu’ils n’ont jamais cessé de brocarder même au pire de leur forme ! Ironie dramatique quand tu nous tiens…

    Alors avant d’entamer de grands discours, l’œil torve empli de certitudes, l’écume haineuse à la gueule, regardez-vous un peu pour voir si votre reflet ne vous renvoie pas l’image d’un beauf à la Cabu !

    Ma seule conviction c’est que le meilleur moyen de dépasser ce bourbier est de continuer à noircir des pages, quitte à déplaire. Ceci nous a rappelé que le crayon et la plume ont conservé intacte la magie qui les entoure.

    2015 promet d’être une belle année pour les ordures. Il ne manque plus que TAFTA passe et je pourrais dire que nous allons couler dans un océan de merdes si profond que nous n’en remonterons probablement jamais.



    Une BD largement fréquentable...

    Récemment, je me demandais pourquoi je n’arrivais plus à écrire de la Scince-Fiction comme à mes balbutiements adolescents. Les derniers mois m’ont suffisamment donné de matière à vomir pour trouver un début de réponse à la question. Non pas que je n’aimasse plus la SF, mais plus les années avance et plus je découvre effaré que mon imaginaire patine par rapport à la réalité. Ce commentaire n’englobe pas la SF de type poétique dont les ressorts ont plus avoir avec la Fantasy et le Fantastique que la véritable anticipation.

    Revoyez et relisez vos classiques ! Le futur c’est maintenant ! Les pires prévisions qu’ont pu faire les auteurs des années 50-70 sont désormais bien ancrées dans notre quotidien…

    Je me rappelle qu'enivré par les trips paranos de Phillip.K.Dick et Richard Matheson, je visualisais ce moment où nous serions tous obligés de contracter 2.300 assurances tandis que nous cotiserions pour une hypothétique retraite à 80 ans. Depuis un nabot est devenu le président de la France et a explosé « le tabou des retraites. ». Sur les traces nihilistes de notre Napoléon bis, des politiciens belges veulent monter l’âge de la retraite à 69 ans...

    Comment encore faire de la SF dans ce contexte ?

    J’ai pourtant essayé plusieurs fois avec des versions space opera du personnage d’Ethel Arkady mais ces tentatives n’ont jamais abouti. Il me manquait toujours quelque chose…

    Je n’arrive plus à me projeter dans un futur, fut-il lointain ou proche. En conséquence, l’univers que je construis autour d’Arkady s’axe à la fois dans le passé et dans la dernière partie sur un présent/futur très légèrement fantasmé. Ce n’est donc pas de la SF, ni de la Fantasy… Et n’ayant pied nulle part, tout du moins je le souhaite ainsi, il m’est loisible d’écrire comme je le veux.

    La Fantasy ne se penche que rarement dans ses soubassements sur des thématiques contemporaines. Notre rapport à la technologie, aux médias et à la politique lui est presque étranger. Le prisme indispensable de la fiction par rapport à l’altérité du présent me paraît avoir été laissé en friche. Je n’ai pas la prétention d’avoir lu tout ce qui ce faisait en Fantasy ou même en SF, ce serait impossible, mais sur la majorité des productions qui me passent entre les mains, et c’est déjà un beau panel, un très petit pourcentage se préoccupe de questions ayant un rapport plus ou moins lointain avec la réalité que nous vivons.

    La littérature de genre des débuts, jusqu’à la fin des années 80[2] me paraissait en phase avec le monde qui nous entourait, que ce soit de manière très directe en exploitant une avancée technologique ou de façon bien plus métaphorique. Les déclinaisons actuelles en revanche font preuve d’une fadeur exemplaire. Comme si le moindre élément susceptible d’entraîner une réflexion en avait été soigneusement expurgé.

    Bien sûr la fiction se doit et avant tout d'être divertissante. Elle doit proposer une bonne histoire et emmener le lecteur dans son univers. Mais c’est encore mieux si elle nous amène dans son sillage à adopter un autre point de vue, qu’elle cherche à nous interroger sur notre propre nature paradoxale.

    À mon humble niveau, c’est ce que je souhaiterais obtenir. J’ai toujours ce désir de ne pas présenter un texte insipide, sans fond, qui ne reprendrait que les stéréotypes que l’on attend de tel ou tel genre. Je veux me servir des genres et non être asservi par eux.

    D’où la forme chaotique qu’adopteront les Aventures d’Ethel Arkady, chaque nouvelle pouvant sauter dans le temps, être simplement divertissante ou posséder dans ses soubassements une allusion à un sujet qui m'interpelle.

    3. La Mort programmée de la Littérature (et affiliés…).

    Le système éditorial est une vieille chose moribonde encore agitée de quelques soubresauts qui nous envoie à la face des pets chargés d’effluves nauséabonds dans le fumet desquels nous pouvons distinguer des fragrances de Marc Levy, d'Amélie Nothomb et autres mastodontes multi-récompensés.

    La fuite en avant du monde du livre me fait peur. Ça sent la naphtaline. Que ce soit dans la Littérature ou dans la BD, ça se crispe, ça coince. Les rotatives tournent de plus en plus vite. Les ouvrages n’ont pas le temps de se gagner un public à la force de leurs idées qu’ils sont éjectés, direction le pilon, pour laisser place à la dernière blogueuse à la mode, à la dernière première dame bafouée.

    Et je ne parle pas de l’horreur logistique qu’entraîne cet état de choses dans mon boulot de bibliothécaire. Même avec un budget assez conséquent, c’est impossible à suivre. C’est ubuesque. Que les auteurs publiés ne touchent plus leurs vies ne me surprend pas quand on voit que la durée d'existence d’un livre ne dépasse pas les deux mois. Certains insectes vivent plus longtemps !

    Cette surproduction étouffe la pluralité de la culture, la tue. Au final, seuls ceux qui ont une promotion digne d’un blockbuster vont réussir à surnager, là où tant d’autres crèveront. Pourtant parfois des petits éditeurs mettent les mains dans le cambouis et accouchent d'un remarquable boulot, exhumant des perles des limbes de l’histoire artistique. Je les salue au passage et les remercie.

    Reste qu’il manque à mon sens une injection de sang neuf dans tout ce bordel. Je serais bien en peine de lister toutes les aberrations systémiques qui gangrènent l’économie du livre, elles sont si nombreuses que cela donne le tournis. Je laisse à des plus patients que moi le soin de se pencher sur la question.

    Dans ce microcosme, les rondes jambes et la cooptation mènent la danse. Je n’y ai pas ma place. J’ai déjà fort affaire, pris entre mon travail alimentaire et une santé parfois déficiente pour me soucier de plaire à untel ou à untel dans le mince espoir que celui-ci daigne jeter un œil approbateur aux modestes fruits de mes efforts.

    J’ai parcouru le long du dur chemin que l’on fait suivre aux auteurs débutants en quelques occasions. Chômeur à l’époque des faits, j’ai malgré tout sacrifié mon maigre pécule sur l’autel de l’un ou l’autre festival de BDs, arpentant des allées empestant le plastique et polluées par des sourires papelards. On a fait des promesses, aucune n’a été tenue.

    Je regrette amèrement d’avoir fait ces démarches, d’avoir engagé une somme de travail, colossale, auprès de dessinateurs croyant tout comme moi dans les possibilités de l’histoire que nous mettions sur pieds. Je suis d’autant plus agacé par cette situation quand je vois les livres et les BDs indigentes qui sont vomis par ce système[3].

    Alors non ! Mes propres productions ne sont pas parfaites. Qui peut prétendre à la perfection ? Elles sont ce qu’elles sont, mais en l’état je les pense ni pire, ni mieux que ce que je peux parfois feuilleter dans les étals des librairies.

    Et si c’est le cas, si elles peuvent trouver un public, se tordre dans tous les sens pour parvenir jusqu’à toi, lecteur, pourquoi n’userais-je pas des plate-formes éditoriales disponibles sur le Oueb ?

    Car c’est peut-être dans les entrailles de silicium que joue le futur de la littérature !

    4. Et donc...


    Recherche pour la couverture de Massacre Payant...


    Donc au fil des ces quelques réflexions que je me désole de vous imposer, mais qui sont restées depuis trop longtemps coincées dans ma gorge, quelle est la suite des événements ?

    Pour certains projets en cours, je continuerais les démarches éditoriales, en sachant que les chances sont infinitésimales. Pour d’autres, et notamment tout ce qui relève du Cycle d’Arkady comme je l’appelle, ce sera peu à peu mis à votre disposition sur la grande toile d’araignée.

    Si j’ai ne serait-ce que deux lecteurs, je considérerais cela comme une victoire ! Oui, je me contente de peu, mais je ne suis pas Valérie Trierweiler.

    En outre, les récits resteront accessibles aussi longtemps que le Web perdurera. J’en imprimerais également certains pour l’une ou l’autres occasions particulières.

    Produire de A à Z une nouvelle, un fascicule est une gageure. Il est toujours préférable d’avoir derrière soi une équipe éditoriale plutôt que de faire tout le boulot soi-même. Parce qu’il apporte un œil frais, un recul et un préposé à la correction des manuscrits, l’éditeur est un auxiliaire irremplaçable. S’en passer c’est ralentir singulièrement le temps d’écriture. Mais je crains soit de n’avoir pas assez de talent, soit de ne pas être commercialement fiable pour parvenir à convaincre un éditeur. Pour le moment au moins.

    Pourtant, je suis un pathétique accroc à l’écriture. Il faut bien que les récits tentent de trouver un lectorat, qu’ils volent de leurs propres ailes, dernières fôtes d’aurtografes incluses.

    Les nouvelles que je balancerais sur le Oueb 2.00 comporteront quelques petites lacunes orthographiques. Je m’en excuse d’avance et prie les éventuels lecteurs de faire preuves d’une certaine indulgence.

    Donc les chantiers en court pour 2015 seront :

    — Blog :

    Conséquemment à mon envie de propulser mes récits dans le Oueb, ce site devrait connaître plusieurs changements significatifs.

    — BD :

    1. Monatos (Avec DuarB) : Nouveau dossier, relance des éditeurs… le scénario est complet. Si rien ne se débloque d’ici l’année suivante, nous aviserons avec le dessinateur de ce que nous ferons… Encore un peu de patience…

    2. La Foie (avec Didizuka) : Je compte finir le scénario de cette histoire qui me tient à cœur dans le courant de cette année. Pour la réalisation ce sera un quatre mains avec Didizuka, bien que je ne sache pas encore la forme que cela prendra. Un dossier sera envoyé aux éditeurs…

    3. l’Ordre Noir : J’aimerais revenir à cette aventure en solo (pour le moment), mais la BD demande énormément d'investissement. Mes conditions d’existence actuelle font que pour un tas de raisons indépendantes de ma volonté, ce temps et surtout l’énergie me manque. Pourtant, l’envie de continuer cette histoire me taraude. Le synopsis est complet, la fin écrite et j'ai quelques pages de découpages d'avance...

    — Écrits :

    1. Quelques nouvelles sont déjà presque achevées. Il ne manque que la mise en forme et des relectures par des tiers pour éliminer au maximum les maladresses. Elles comporteront outre une couverture, des illustrations intérieures. Étant par nature modestement ambitieux, je souhaite que chaque histoire ait un style graphique différent.

    2. D’ici fin Janvier je devrais pondre un roman en quelque 52 heures. Un pari un peu stupide fait dans le cadre du Projet Bradbury, initié par l'écrivain/éditeur Neil Jomunsi. Depuis quelque temps déjà j'avais envie d’obtenir un résulte probant dans des délais resserrés, mais j’ai trop souvent tendance à tourner autour du pot. Ce sera la version finale d’une nouvelle intitulée Massacre Payant dont l’intrigue renvoie autant à la crise financière de 2008. [4] j'en reparlerais prochainement...

    3. Il y aura moins d’articles sans lien direct avec mes fictions sur le blog, pour la bonne raison que leur rédaction me demande du temps, et que ce temps, je veux le récupérer pour mes nouvelles.

    4. Si je participe encore à quelques Appels à Textes ce ne sera qu’avec parcimonie, ce type de concours ne m’inspirant que méfiance. Certaines réponses reçues ayant été très peu courtoises, trop laconiques ou carrément absentes après plusieurs relances. Tous les anthologistes ne sont pas à blâmer et je ne généralise pas, mais un peu de respect pour le travail d’autrui me paraît indispensable pour entamer des relations qui ne soient pas unilatérales entre auteurs et éditeurs… Nous ne sommes pas des chiens !

    Et enfin, malgré tout,

    Une bonne année à vous tous.

    ____________________________________

    [1] - Cela fait un moment que je n’avais plus lu de Charlie Hebdo

    [2] - Qu’on me pardonne mes erreurs de datations et autres approximations, si certains d’entre vous ont quelques meilleures notions que votre humble narrateur, n’hésitez pas à combler mes manques dans les commentaires.

    [3] - Heureusement, l'on trouve de bonnes choses de temps à autre, je vous conseille de vous en remettre à ma Bibliothèque des Ombres pour plus de détails.

    [4] - Toute proportion gardée, ce n’est pas un documentaire. Cette histoire est surtout l’occasion de faire de l’œil aux genres cinématographiques du Giallo et du Slasher dont je suis très friand. Ce roman s’inscrit dans le cadre du Cycle d’Arkady et devrait donc être mis en ligne après relecture. (Il faudra quand même compter plus de 6 mois après rédaction du premier jet.)

    vendredi 26 décembre 2014

    Les Esclaves de l'Or part 1 (et trêve des confiseurs...)

    C’est les fêtes de fin d’année et en attendant que la folie consumériste s’achève, un peu de repos ne nous fera pas de mal ! En attendant la reprise des hostilités avec le bilan (maigre) de l’année 2014, de nouvelles critiques et quelques changements pour l’avenir, je vous propose de découvrir le premier rendu de l’illustration pour ma nouvelle « Les Esclaves de l’Or » par Didizuka (dont vous pouvez retrouver une BD dans le recueil Eclipse...)


    http://www.lulu.com/shop/auteurs-underground/eclipse/ebook/product-21969174.html

    lundi 18 février 2013

    Publicité : E-Crucify N°11

    Un peu de réclame pour une ancienne histoire d'Ethel Arkady qui ressort de l'oubli à l'occasion du fanzine E-Crucify. Une histoire complète en 32 pages et pleins d'autres qui vous attendent dans cet ultime opus de cette publication gratuite menée de main de maître par la toujours talentueuse Didizuka.

    Couverture designée par Didizuka

    lundi 31 décembre 2012

    Éphémérides, nouvelle année et rétrospective...


    En attendant mon long article sur les vampires qui célèbre la fin de la saga Twilight comme il se doit, c'est-à-dire en l’enterrant, voici une petite rétrospective de l’an passé... L'occasion aussi d’annoncer que dans les mois à venir, ce blog devrait évoluer pour se métamorphoser en une véritable vitrine de mes différents travaux mais ceci est une autre histoire…



    La nouvelle année est l’occasion de tirer des bilans, je vais donc sacrifier à la tradition. Si ce blog continu vaille que vaille son existence, on ne peut pas vraiment dire que l’affluence soit au rendez-vous. Sans surprise c'est la rubrique « Foutages de Gueule Ultime » qui reçoit le plus de visites, lesquelles sont prétexte à débat sur l'état déplorable de la création. Malgré le plaisir que j'éprouve à y épancher mon inépuisable fiel, je préfère de loin me plonger dans la rédaction des univers d’Arkady et de ses joyeux compagnons, aussi cette rubrique ralentira-t-elle dans les mois qui viennent. Les imbéciles et les fils à papa ont tellement vérolés la production francophone dans tous les médiums que je n'en vois plus l'intérêt...

    Aüz, dessin préparatoire par Didizuka.

    Des heureux changements personnels m’ont amené à prendre un immense retard dans mes projets Bds ou de romans. Ainsi, Un massacre payant  mettant en scène Ethel Arkady est reporté, mais j’espère le boucler avant fin 2013. Une autre histoire de maison hantée écrite en parallèle devrait suivre.

    Prime-Time, premier essaie de couverture. Dessin par Horlod.

    Au niveau des Bds la plupart des collaborations se sont arrêtées en court de chemin. Soit les dessinateurs se sont lassés (proposer une fiction en ces temps de crises demande une certaine dose conséquente d’abnégation, de patience et de rouerie. A moins d’être adoubé par la naissance, c’est un parcours du combattant dont on a peu de chance de ressortir indemne.), soit il y a eu des différends artistiques. Ainsi, Prime-Time, Wall-Street Payback, La Fille aux Yeux de Diamant, La Foie et La Dame Noire demeurant à l’état de friche. Je consacrerais une nouvelle rubrique à ce sujet. Chacun de ces scénarios bloqués est susceptible d’être repris. Certains sont plus finalisés que d’autres mais tous méritent de croiser le chemin de lecteurs potentiels et d’exister.

    La Fille aux yeux de Diamant, recherche pour le personnage de Charon par
    Alain Letroye. 

    Seul « Monatos » avec le dessinateur DavB progresse très lentement. Mon activité de bibliothécaire me permet de manger, d'avoir un toit et plus de confort mais c’est un frein chronophage et mes histoires n’avancent plus que par soubresauts successifs. Comme d’autres, je suis confronté aux affres du boulot alimentaire et à ses conséquences néfastes dont l’épuisement nerveux. Ecrire ou dessiner se transforme en torture après s’être agité, toute une journée enfermée face à des lecteurs quelquefois odieux avec le personnel. Si les idées trottent dans le crâne, leur faire passer le cap de la main exige certains jours trop d’efforts. Je ne relancerai pas le débat sur la professionnalisation de l’activité artistique tant la question, soulevé sur de nombreux forums se métamorphosent souvent en une foire d’empoigne ou les insultes volent bas.


    Une étude d'Arkady pour Wall-Street Payback.

    Débuté en 2011 Aüz, un projet BD avec Didizuka, devrait renaître de ses cendres courant 2013. Il en est de même pour le chapitre des aventures d’Arkady se déroulant dans les années 1920 dont le story-board est presque achevé, mais dont j’ai la flemme de commencer les planches.

    La Dame Noire, dessin de Nicolas Pitz.


    Pour autant 2012 est-elle une année à marquer, comme les autres d’une croix noire ? Non. Malgré un ralentissement prodigieux de ma capacité de production, il y a eu quelques avancés. Ainsi la publication d’une nouvelle « La Cathédrale de Chair » pour un Appel à Texte, ainsi que ma participation aux recueils de Roman Francophone pour les anthologies Handicap et Artistes. Pour tout ceci, je me dois de saluer bien chaleureusement Didizuka, Sissy Pantelis et Tomthomas Krebs qui ont bien voulu prendre sur leurs temps et relire les horribles premiers jets.


    La Foie avec les Frères Fradet.

    Enfin, une de mes collaborations avec la même talentueuse Didizuka sur le One-Shot « On lave son linge en famille », hommage aux vieux comics d’horreur comme « les contes de la crypte » s’est matérialisé et se diffuse petit à petit dans d’autres pays que la France. Je crois que sous ces auspices, je dois me résoudre à ne plus postuler dans la vieille Europe, mais ailleurs, ou l’on apprécie encore les récits fantastiques…

    Couverture de Monatos par DavB


    À bientôt en 2013 pour de nouvelles aventures donc…

    Une autre illustration de Didizuka pour On lave son linge sale en famille...


    PS : Le passage d'une année à l'autre est souvent l'occasion de faire des petits "Best of". Voici donc ce que je retiens de cette merveilleuse année.

    En vrac : Le mieux : Sarkozy a dégagé !! Le pire : Il a laissé derrière lui un pays ravagé par le communautarisme et la haine. Il faudra beaucoup de temps pour que le paysage politique français (mais pas seulement) s'en remette.

    Cinéma : Des rares films de 2012 pour lesquels je me suis déplacé, c'est ParaNorman (L'étrange pouvoir de Norman) qui mérite les éloges. Scénario en béton, réalisation impeccable, le film conjugue à merveille l'horreur au conte pour enfant sans les prendre pour des glands.

    A l'opposé du spectre, Prometheus restera le film de merde ultime, le mètre étalon du genre, boursouflé de prétention artistique, gangrené de médiocrité scénaristiques et de maladresses dans la réalisation. 




    A côté de cet infect étron, même le très médiocre The Dark Knight Rise et sa polémique journalistique moisie passe pour un chef-d'oeuvre, c'est dire ! Quant à Pixar, il confirme tout le mal que je pense d'eux avec Rebelle, une production qui porte très mal son titre...

    BD : En tant que bibliothécaire, je lis aussi pas mal de BD. 2012 fut une année chargée de livres (4000 sorties environ) mais au final peu d'ouvrages retiennent l'attention. Je parlerais seulement de l'apparition sur le marché du comics de l'éditeur Urban Comics qui exécute un travail titanesque pour la reconnaissance du médium à travers de belles rééditions des classiques de Vertigo et de DC comics. Certes cela fait très mal au porte-monnaie mais au moins sommes-nous vengés des délires de Panini comics...



    Un titre ne cesse de surgir dans ma tête, c'est l'excellent Nou3 de Grant Morrison et Franck Quietly, mélange incroyable de SF cyberpunk et d'émotions dans lesquelles nos amis à quatre pattes sont pris à partis dans des guerres humaines qui ne les concernent pas....

    Signalons un éditeur peu connu : les Editions Muffin qui font dans le Yaoi américain avec une aventure "gay" de Sherlock Holmes (une thèse largement mise en avant dans les films de Guy Ritchie) dans "L'aventure du Concussoris Magnus" dont l'impression, la mise en scène et l'histoire en font un des meilleurs mangas du moment.



    Dans le registre du foutage de gueule ultime, outre le coup marketing de La Page Blanche, n'oublions pas Glénat, éditeur peu scrupuleux qui fait payer au prix fort le manga 2001 Night Stories en crachant à la figure des lecteurs avec une finition de merde, un papier glacé pourri qui prend les empreinte de doigt et une reliure collée. Pour 99€, l'acheteur peut exiger un peu plus d'effort....

    jeudi 9 février 2012

    E-Crucify N°9

    Je vous annonce aussi qu'une de mes nouvelles se retrouve au sommaire de ce très bon fanzine de mon amie Didizuka.... Profitez-en, c'est pas cher puisque c'est gratuit. Garantis sans protection ACTA !!